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Bisbilles à la Croix-Rouge

16 févr. 2010, 04:15

Licenciée, oui, mais pas avec effet immédiat. C'est justement le mot «immédiat» qui a valu au président de la Croix-Rouge Jura de se retrouver récemment devant le tribunal de première instance présidé par Pierre Lachat. Le litige oppose l'organisation à son ancienne secrétaire, qui occupait un poste à 40%. Les relations et les rapports de travail étaient devenus à ce point tendus entre les deux parties que la Croix-Rouge a décidé de se séparer de sa collaboratrice.

Mais pas avec effet immédiat, comme ce fut inscrit noir sur blanc dans le rapport annuel 2008 et distribué aux membres ainsi qu'à certaines sections du pays. «Les personnes qui ont reçu ce rapport me connaissent personnellement. Je n'ai pas commis de faute grave. Il est important pour moi de passer à autre chose.» A la barre, l'ancienne secrétaire affirme que son honneur en a pris un coup. Elle réclame des dédommagements pour tort moral.

Le président reconnaît son erreur. Mais il a tenu à mettre les points sur les «i»: «Tout ce que je fais pour la Croix-Rouge, c'est du bénévolat. Elle a accepté ses deux mois de salaire en guise de dédite. Pourquoi dès lors mener un tel foin? Si nous nous sommes séparés de notre secrétaire, c'est pour des raisons relationnelles. Il n'y a eu aucune malversation. J'admets que le terme immédiat n'était pas approprié. Mais je n'avais nullement l'intention de lui nuire.» Lors de l'assemblée générale du début juillet 2009 à Miécourt, le président a remis l'église au milieu du village. Pour lui, l'affaire devait s'arrêter là. «D'ailleurs, un premier avocat lui a conseillé de bâcher!» Mais l'ancienne employée de la Croix-Rouge n'en démord pas. «J'attends un démenti dans le rapport 2009.»

L'organisation humanitaire refuse d'entrer en matière au sujet d'un quelconque dédommagement. Le juge Pierre Lachat tente de trouver un arrangement. Chou blanc sur toute la ligne. «Un procès sur le dos de la Croix-Rouge, ce n'est pas terrible pour l'image. Et vous avez pensé aux demandes de dons?» Toujours niet. Les deux camps se retrouveront lors d'une prochaine audience. /gst

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