Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Fraenzi Aufdenblatten fera la fête l'été prochain

Victorieuse de sa première épreuve de Coupe du monde en décembre, Fraenzi Aufdenblatten s'est préservée du brouhaha de Zermatt durant la pause. Elle se promet une séance de rattrapage en fin de saison.

08 janv. 2010, 09:58

Fraenzi Aufdenblatten est une fille sage. Elle a résisté aux charmes nocturnes de Zermatt durant les fêtes. La Valaisanne a privilégié la confidentialité du cercle familial pour célébrer, modérément, sa première victoire en Coupe du monde, obtenue le 20 décembre à Val d'Isère. «J'aime faire la fête, mais il y a trop de monde dans la station en fin d'année pour moi. J'ai tendance à fuir la foule et le bruit. Ils ne me conviennent pas.», confie-t-elle. «Cette retenue n'enlève rien aux possibilités extraordinaires qu'offre Zermatt pour l'après-ski. Cette victoire se fêtera en fin de saison. On peut le faire même en été. Ce n'est pas recommandé en milieu d'hiver surtout une année de Jeux olympiques.» Vancouver s'inscrit désormais dans son agenda avec une mention particulière pour le 20 février, date du super-G. «J'ai même passé le réveillon à Zurich pour anticiper notre départ pour l'Autriche, programmé le 2 janvier.»

L'aire d'arrivée de Haus im Ennstal préserve Aufdenblatten d'un environnement bruyant ou hostile. Le deuxième entraînement de la descente ne déchaîne pas les passions. Une vingtaine de curieux, quelques journalistes et les membres des encadrements des diverses équipes lui offrent un entourage familier. Son statut fait la différence. Elle appartient au cercle des skieuses qui ont pris place sur la plus haute marche du podium. «ça ne change pas beaucoup... Je me sens plus calme, plus contente de moi. Gagner une course était le but de ma carrière, je l'ai atteint.» Ses prestations sur les lattes l'ont-elles énervée parfois ? «Oui, oui, c'est arrivé. Je pensais être capable de gagner avant, je sais pouvoir gagner aujourd'hui. La conviction est d'autant plus forte que j'ai réussi à la faire sans réaliser une course parfaite ou très différente de mes performances habituelles. Cette transition efface le doute qui m'accompagnait. Il grandissait chaque année.»

Sept ans et demi séparent ce succès de son arrivée en boulet de canon lors du slalom géant de Berchtesgaden. Le 19 janvier 2002, Aufdenblatten signe le deuxième temps de la manche terminale et termine sixième de l'épreuve, à quelques centièmes de Sonia Nef et de Corinne Rey-Bellet. Les observateurs découvrent son éclat de rire spontané et sonore. «Je ne rigole pas plus fort maintenant, j'ai appris à rire sans gagner.» La victoire pourrait l'inciter à prolonger son bail sur le cirque blanc. «Je ne pense pas prolonger ma carrière de dix ans parce que j'ai gagné, ni arrêter.»

La Valaisanne vit et pense au jour le jour. «Je me mets moins de pression désormais. L'attente des gens pour une confirmation ne me dérange pas. J'ai connu plus de problèmes avec la pression que je m'imposais moi-même qu'avec celle qui venait de l'extérieur.»

Les flocons garnissent son bonnet. «Je n'apprécie pas la neige fraîche, mais je ne peux rien changer.» Trois quarts d'heure plus tard, les dernières concurrentes s'élancent sous le soleil. Les prévisions des prochains jours ne sont pas favorables à la Valaisanne. Les pistes glacées, c'est son truc. /SFO

Votre publicité ici avec IMPACT_medias