Treize sites naturels sont en lice. Ce sont en particulier les falaises fossilifères de Joggins (Canada), le parc national du mont Sanqingshan (Chine), le bassin du lac d'Hovsgol (Mongolie) ou le haut lieu tectonique Sardona, en Suisse. Le Département fédéral de l'environnement se montre confiant sur les chances du site helvétique du Piz Sardona. Celui-ci couvre 300 kilomètres carrés et se situe à la frontière des cantons de Glaris, de Saint-Gall et des Grisons.
Il possède une particularité géologique unique qui permet de mieux comprendre la formation des Alpes. Les roches anciennes sont situées sur des roches plus jeunes, alors que c'est normalement le contraire.
Trente-quatre sites culturels sont proposés. Ce sont par exemple le paysage culturel de Buenos Aires (Argentine), les cités de style moderne de Berlin (Allemagne), le chemin de fer de Kalka à Shimla (Inde), les ensembles monastiques arméniens de l'Azerbaïdjan iranien (Iran) ou la cathédrale de Leon (Nicaragua). Le chemin de fer rhétique de l'Albula et de la Bernina est présenté par la Suisse. Le tronçon de 120 km de long comporte de nombreux ouvrages d'art et présente un tracé à voie étroite unique au monde. La candidature comprend le trajet entre Thusis et Saint-Moritz, et celui entre Saint-Moritz et Tirano (Italie).
La décision du comité de l'Unesco concernant les sites suisses tombera le 6 juillet pour l'un et le 7 pour l'autre. Il y a un an, Lavaux (VD) a été le premier site de Suisse romande à être inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco. En 2007, 21 autres sites avaient été inscrits, dont l'opéra de Sydney et la ville de Bordeaux (France).
Lors de sa réunion, le comité examinera à nouveau le dossier du site de la vallée de l'Elbe à Dresde (Allemagne), menacé d'être déclassé. Il avait fait l'objet d'une nouvelle mise en garde de l'Unesco il y a un an en raison de la construction d'un pont de 600 mètres. Les experts discuteront aussi du cas de la vieille ville d'Istanbul, classée en 1985 au Patrimoine mondial. L'Unesco avait lancé un avertissement aux autorités en 2006 en raison des ravages d'un urbanisme anarchique.
Le comité inscrit chaque année au maximum une trentaine de nouveaux sites à la liste. Celle-ci a été créée à partir de la Convention de l'Unesco de 1972 sur la protection du patrimoine mondial. A ce jour, le Patrimoine mondial comprend 851 sites dans 141 pays. Ce sont 660 sites culturels, 166 sites naturels et 25 sites mixtes. / ats-afp