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Chronique égalité: «La solidarité est l’un des maîtres-mots»

Jusqu’au dimanche 14 juin, nous donnons tous les 14 du mois la parole aux membres du Collectif neuchâtelois pour la grève féministe. Aujourd’hui, Myriam Rebetez Giauque évoque toutes les formes d’exploitation pratiquées dans le monde et la nécessité de la solidarité.

14 mars 2020, 05:30
Au Chili, 7 millions de femmes étaient dans les rues à l’occasion de la journée du 8 mars.

Le 8 mars, des centaines de personnes se sont mobilisées à Neuchâtel pour répondre à l’appel du Collectif neuchâtelois pour la grève féministe. Si l’accent a été mis contre la violence sexiste et le temps que les femmes donnent gratuitement à la société, les membres du collectif ont invité la Marche mondiale des femmes pour célébrer toutes ensemble la dimension internationale de la journée.

Le 8 mars, les femmes se sont mobilisées dans le monde entier, démontrant que nous vivons une époque de résistance internationale. Au Chili, elles étaient 7 millions dans les rues. Au Mexique et en Argentine, la grève féministe générale continuait lundi 9 mars dénonçant partout les féminicides et les violences extrêmes que vivent les femmes au quotidien. Dans l’Etat espagnol, durant tout un mois, les femmes ont répondu aux appels à la grève féministe.

Dans plus de 50 pays, sur tous les continents, la MMF, la Marche mondiale des femmes, appelle à participer à sa 5e action internationale qui se terminera le 17 octobre en Amérique et en Europe par une occupation symbolique des frontières pour défendre un monde sans mur, un monde ouvert.

Depuis deux ans, ce qui a changé, ce qui est nouveau, c’est la convergence de nos luttes et résistances.

Au niveau mondial, nous sommes confrontées à une situation politique très difficile. Et pas seulement en raison du coronavirus, bien que celui-ci démontre la fragilité de notre système mondialisé! Dans de nombreux pays, l’extrême droite gagne du terrain, le racisme et la xénophobie augmentent, des millions de femmes, d’enfants, d’hommes aussi sont jetées sur les routes de l’exil pour tenter de survivre. Et l’Europe se barricade, refoule.

Le réchauffement climatique menace la planète et nos vies. Les dirigeants le savent, mais se montrent incapables d’initier un changement. Ils défendent les privilèges et les profits d’une minorité. Autant de problèmes dont la cause est partout la même: le capitalisme patriarcal qui détruit nos vies. Mais depuis deux ans, ce qui a changé, ce qui est nouveau, c’est la convergence de nos luttes et résistances.

Pourquoi nous mobilisons-nous? Pour construire des alternatives qui nous permettent de vivre en harmonie avec la nature. Nous nous battons pour la souveraineté alimentaire; pour une nourriture propre et sans poison; nous luttons pour une économie féministe dans laquelle le bien vivre ensemble est une priorité, dans laquelle le travail domestique et de soins est reconnu et partagé. Nous luttons pour le droit à la santé, au logement.

Nous luttons pour transformer les structures de production et de consommation, pour mettre fin au travail aliéné, à l’exploitation, pour que la production soit au service des besoins des peuples et non du profit.

La solidarité est l’un des maîtres-mots pour le Collectif pour la grève féministe et est indispensable pour mettre fin à toutes les formes d’exploitation. Ainsi, la MMF organisera 24 heures de solidarité internationale le 24 avril pour dénoncer les sociétés transnationales qui détruisent la nature, qui exploitent notre travail et violent nos droits.

On y va ensemble?

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