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Une augmentation met fin au conflit à Cointrin

Après onze jours de grève, les employés de Swissport reprennent le travail aujourd'hui. Ils seront augmentés de 40 francs par mois. Une mesure qui coûtera un million à la société d'assistance au sol.

13 janv. 2010, 16:34

Les employés de Swissport reprennent le travail aujourd'hui. Après onze jours de grève à l'aéroport de Genève, un accord a été signé hier entre la société d'assistance au sol et la septantaine de grévistes, représentés par le Syndicat des services publics (SSP).

Applicable du 1er janvier 2010 au 31 décembre 2011, cet accord prévoit une hausse du salaire mensuel de 40 francs pour tous les employés, à laquelle s'ajoute une prime mensuelle de 100 francs pour les bagagistes, ont annoncé les partenaires sociaux et le canton. Cette proposition de Swissport avait été rejetée par le SSP vendredi, qui demandait une augmentation de 250 francs.

L'accord prévoit en outre l'adaptation de la composante salariale relative aux horaires de travail irréguliers de 2,75 à 3,10 francs l'heure ainsi que le versement de 100% du salaire dès le premier jour d'absence pour maladie, sur présentation d'un certificat médical. Toutes ces mesures s'élèvent à un million de francs pour Swissport, dans un contexte économique difficile, a indiqué son porte-parole.

Pour le reste, l'accord reprend les conditions négociées en 2009 entre Swissport et les syndicats Push et SSP. Ce dernier contestait la nouvelle convention collective de travail en vigueur depuis le début de l'année, estimant qu'elle ne prend pas en compte les demandes des employés relatives notamment aux conditions de travail.

Une vingtaine d'heures de discussions sous l'égide de François Longchamp, conseiller d'Etat genevois en charge des relations de travail, ont été nécessaires pour aboutir à cet accord. Alors qu'il estimait que le canton n'avait pas à intervenir dans ce conflit, le magistrat a finalement invité les partenaires sociaux à une rencontre jeudi dernier.

De son côté, le SSP considérait que François Longchamp était à la fois juge et partie, dans la mesure où le ministre de l'Emploi est aussi président du conseil d'administration de l'Aéroport international de Genève (AIG), un établissement public autonome. Le syndicat critiquait la dégradation des conditions de travail due à la mise en concurrence croissante entre les entreprises de l'aéroport.

En période de fort trafic aérien, l'AIG a passablement souffert de cette grève, même si des solutions temporaires ont été trouvées. Les employés de Dnata, qui avaient aussi entamé une grève le 2 janvier, avaient obtenu satisfaction le jour même, notamment une hausse des salaires, une revalorisation du travail nocturne et un engagement à négocier une CCT. /ats

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