L’innovation est-elle encore synonyme de progrès? C’est la question qui pourrait résumer la dixième Journée de l’innovation organisée jeudi dernier par le Pôle de propriété intellectuelle et de l’innovation de l’Université de Neuchâtel (Unine). Lors de plusieurs débats, spécialistes et praticiens se sont succédé pour réfléchir sur la place de l’humain dans une économie qui compte de plus en plus sur les robots, les algorithmes et l’intelligence artificielle pour produire biens et services que l’on veut généralement «innovants».
Interrogés de manière caustique par quelques étudiants du master en innovation, les participants ont dressé un tableau pas toujours rose.
«Beaucoup d’innovations sont conservatrices. Nous avons besoin, au contraire, d’innovations qui transforment notre manière de vivre au lieu de la perpétuer», estime par exemple Jérémie Forney, professeur assistant en ethnologie à l’Unine.
Intelligence artificielle, algorithmes, connexion tout le temps et partout… Jérémie Forney n’a pas été le seul à trouver que les...