Certaines banques ont récemment évoqué la possibilité d'un futur taux d'intérêt négatif pour les comptes de leurs clients. La Fédération romande des consommateurs (FRC) observe le phénomène et l'inscrit dans la tendance à devoir toujours payer plus pour épargner.
Contacté par l'ats, Robin Eymann de la Fédération romande des consommateurs déclare "observer le thème" et l'inscrit dans la tendance des banques à faire payer toujours plus l'épargnant.
"Nous le mettons de manière globale avec le thème des autres frais qu'une banque peut facturer, notamment les frais de gestion et de résiliation de comptes. Ce sujet suscite beaucoup de réactions puisqu'il faut désormais payer pour mettre son argent à la banque", explique le responsable de la politique économique de la FRC.
L'idée des milieux bancaires ne plaît pas du tout au défenseur des consommateurs. "Ce n'est pas vraiment à cause du petit épargnant que le franc suisse est fort. On peut émettre certains doutes quant à cette façon d'agir, en mettant la responsabilité sur lui".
La semaine dernière, le patron de la banque Migros, Harald Nedwed, avait déclaré "réfléchir à la manière de répercuter un jour les taux négatifs sur la clientèle". Du côté de la Banque cantonale genevoise (BCGE), le directeur Blaise Goetschin considérait cette mesure comme une "réaction possible".
Caisses d'épargne comme solution
Alors que les banques se font de moins en moins attractives, l'épargnant doit trouver de nouvelles solutions afin de placer son argent de manière sûre et économique. "Le retour du matelas de grand-maman n'est toutefois pas une solution envisageable", selon Robin Eymann.
"Il est très dangereux de cacher tout son argent à la maison. De manière générale, il est toutefois dur de faire des recommandations en ce moment. Mais les petites caisses d'épargne offrent souvent de meilleures conditions que les grandes banques, notamment au niveau des taux d'intérêt ou des frais de gestion."