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Les bonus des banquiers suisses repartent à la hausse

05 avr. 2011, 10:32

Les bonus des banquiers suisses, allemands et autrichiens ont retrouvé leur niveau d'avant la crise, révèle une étude publiée hier. Ces rémunérations variables ont connu l'an dernier des hausses allant jusqu'à 23% comparées à 2009. Le secteur financier et bancaire semble s'être remis de la crise, a indiqué dans un communiqué le cabinet de conseils Towers Watson, à l'origine de l'étude menée dans les trois pays germanophones par l'Université de Cologne. En 2010, les bonus ont augmenté de 14 à 23%, retrouvant ainsi les montants d'avant-crise. D'ailleurs, peu de banquiers ont dû renoncer à la part variable de leur salaire durant les plus mauvaises passes. Il ressort de l'étude que 95% des entreprises financières helvétiques ont remis un bonus à leurs collaborateurs durant la crise.

En Allemagne et en Autriche, ce taux atteint 90%. Les employés qui ont dû renoncer à leur bonus en 2009 et 2010 étaient principalement engagés dans les secteurs de la banque d'investissement et du marché des capitaux. Les montants versés aux employés durant la crise financière ont cependant été revus à la baisse. Ils ont diminué de 25% en 2009 en Suisse tandis qu'ils ont régressé de 40% en Allemagne et de 33% en Autriche. Les collaborateurs placés aux plus hauts niveaux hiérarchiques ont été les plus touchés, subissant des baisses allant jusqu'à 50%.

En remontant sur cinq ans, les auteurs de l'étude constatent que les employés des étages inférieurs sont en revanche désormais mieux lotis qu'avant la crise. Leur bonus en 2010 était en moyenne entre 11 et 33% plus élevé qu'en 2005. Leurs chefs ont perdu de 10 à 17% au cours de la même période. La part variable de la rémunération des employés des banques et des sociétés financières dispose de structures différentes selon les pays. Elle est plus importante en Suisse et en Allemagne qu'en Autriche, remarquent les auteurs de l'étude.

Les bonus constituent en outre une part importante du salaire des dirigeants des banques. Quelque 90% pour les patrons en Suisse, 75% pour leurs homologues en Allemagne, et 26% en Autriche. ats

ats

Bien que violente et spectaculaire, la crise s'oublie vite dans les milieux financiers où les bonus sont entrés dans les mœurs et permettent de s'assurer le concours des meilleurs. [keystone]

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