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Le SECO attend désormais une croissance économique de 1% en 2012

La croissance économique de la Suisse a été revue à la baisse. Prévue à 1,4% il y a quelques mois, elle ne serait désormais estimée qu'à 1%.

18 sept. 2012, 10:06
La prédiction du SECO s'inscrit dans un contexte général de révision à la baisse des prévisions économiques pour la Suisse en 2012 et 2013.

 

L'économie suisse est ainsi touchée par le ralentissement conjoncturel international, a expliqué mardi le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) en relayant les prévisions du groupe d'experts mandaté par la Confédération. Ce dernier anticipe le maintien d'une conjoncture affaiblie et une légère hausse du chômage.
 
Les experts écartent toutefois le spectre d'une récession marquée, malgré la contraction du PIB helvétique de 0,1% entre avril et juin par rapport au trimestre précédent, après une progression de 0,5% (révisée de 0,7%) en début d'année. Ce qui implique que l'indicateur ne devrait pas s'être replié durant les mois d'été.
 
Mieux qu'ailleurs
 
L'économie suisse affiche donc une meilleure mine que celles des pays de la zone euro. Elle profite toujours du dynamisme des secteurs domestiques, comme celui de la construction, et de la propension des ménages à consommer. En revanche, franc fort oblige, l'industrie et le tourisme continuent à souffrir.
 
Le groupe d'experts souligne l'apport fondamental du taux plancher de 1,20 franc pour un euro fixé il y a un an par la Banque nationale suisse (BNS). Ce facteur contribue "de manière déterminante" à stabiliser les secteurs exportateurs, parmi lesquels seule l'horlogerie tire son épingle du jeu pour l'heure.
 
L'attente pour l'an prochain est elle aussi revue à la baisse, même si la croissance économique devrait comme prévu s'accélérer. Le SECO annonce une avancée du PIB de 1,4%, contre +1,8% en juin.
 
Marché du travail
 
L'évolution globale escomptée pour les quinze prochains mois pèsera sur le marché du travail. Le chômage en Suisse a en effet légèrement augmenté au cours des huit premiers mois de l'année 2012. Son taux désaisonnalisé est du coup passé de 2,8% à 2,9% à fin août et devrait grimper à 3,3% en moyenne en 2013.
 
Le nombre des chômeurs devrait croître dans les activités à la peine, soit les branches exportatrices (industrie, des machines notamment, et le tourisme en Suisse) et le secteur financier. Le mouvement ne durera cependant pas au-delà de 2013, dans la mesure où une stabilisation est attendue dans le courant de l'an prochain.
 
Au niveau international, les risques d'une nouvelle aggravation de la crise de la dette en zone euro ont diminué depuis les décisions de la Banque centrale européenne (BCE) annoncées il y a deux semaines, notamment de possibles rachats de dettes. Mais ils ne sont pas totalement écartés, précise le SECO dans son commentaire.
 
Incertitude asiatique
 
Les experts de la Confédération mettent encore en garde sur le rôle de soutien de l'Asie. Le continent subit actuellement un fléchissement, qui ne devrait toutefois pas se prolonger. Dans l'hypothèse d'une perte de dynamisme plus marquée, le phénomène ne manquerait pas de rejaillir sur la Suisse, notamment sur l'horlogerie.
 
La prédiction du SECO s'inscrit dans un contexte général de révision à la baisse des prévisions économiques pour la Suisse. La semaine dernière, la BNS a révisé la sienne à un taux de +1% pour le PIB helvétique en 2012, contre +1,5% anticipé en juin encore, en invoquant les mêmes raisons.
 
D'autres ont agi de la même manière. Les économistes d'UBS et de l'institut bâlois BAKBASEL affichent ainsi pour 2012 une prévision comparable à celle du SECO et de la BNS, avec respectivement +1,1% et +0,9%. Ceux de Credit Suisse sont en revanche plus prudents avec +0,5% seulement, tout comme le Créa lausannois avec +0,3%.
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