A deux heures de Nairobi, un paysage de carte postale se dessine sur les hauts plateaux. A perte de vue, des collines escarpées, recouvertes de plantations verdoyantes de thé, éclairées en ce début de saison des pluies de timides rayons de soleil. Bienvenue au Kenya, pays de «l’or vert»: la filière thé représente un secteur clé pour l’économie du pays, devenu premier exportateur mondial et troisième producteur derrière la Chine et l’Inde. Le thé fait vivre plus de quatrw millions de Kényans.
D’un œil expert, Jared Ondiek coupe le précieux bourgeon entouré de ses deux feuilles. La cueillette manuelle requiert un réel savoir-faire qui conditionne la qualité et la productivité du thé. «Il faut bien sélectionner les feuilles, couper au bon moment, entre sept et dix jours après la pousse», explique le trentenaire. Ex-employé, il a pu acheter sa terre en réunissant des fonds auprès de la famille et d’amis....