Elle sera réalisée par échange d'actions, les actionnaires de Northwest recevant 1,25 action Delta par action Northwest, 17% de plus que le cours de lundi soir. Combinées, les deux compagnies auront accès à 390 destinations dans 67 pays, avec un chiffre d'affaires cumulé de 35 milliards de dollars, une flotte de près de 800 appareils et environ 75 000 salariés dans le monde.
La nouvelle compagnie Delta pèsera 17,7 milliards en Bourse. La fusion devrait lui coûter, en un paiement unique, moins d'un milliard de dollars, mais lui rapporter des synergies d'un milliard de dollars par an.
De quoi résister en partie à la hausse vertigineuse du prix du pétrole, qui a doublé depuis début 2007, passant de 55 dollars le baril à 110 dollars. A ce prix, toutes les «majors» américaines seront déficitaires cette année, a prédit la firme Merrill Lynch. Par mesure d'économies, Delta et Northwest ont récemment réduit leurs vols intérieurs et leurs effectifs. Leur union risque d'être la première d'une série de concentrations dans le secteur aérien américain, émietté entre une multitude de compagnies terrassées par l'envolée des coûts du carburant.
Déjà plusieurs petites compagnies ont fait faillite ces dernières semaines, comme Aloha, ATA Airlines, Aloha, Skybus, Champion et Frontier Airlines. D'autres pourraient suivre, comme EOS, Sun Country, USA 3000 et même Virgin America.
Côtés fusions, la prochaine pourrait être celle de Continental et United. «La disparition des petites compagnies à bas coûts facilitera pour les grandes une hausse de leurs tarifs pour compenser la hausse du carburant», a commenté une source proche du dossier, «c'est une tempête salutaire». / ats-afp-reuters