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La pression se fait plus forte sur les prix des médicaments

La croissance du marché suisse des médicaments s'est érodée en 2009 en raison de la baisse des prix. Le chiffre d'affaires 2009 a progressé de 3,4% à 4,89 milliards de francs (+5,5% en 2008). Pour 2010, la branche mise pour la première fois sur un recul, de l'ordre de 1% à 3%.

23 janv. 2010, 09:35

Le chiffre d'affaires global (prix de fabrique) est passé de 4,73 milliards de francs en 2008 à 4,89 milliards l'an dernier, ont indiqué hier à Berne l'Association des entreprises pharmaceutiques en Suisse (vips), Interpharma et l'institut IMS Health.

Cette croissance inférieure à celle de l'exercice précédent s'explique par les baisses de prix des médicaments originaux et génériques. Elles ont entraîné en 2009 des économies cumulées de quelque 400 millions de francs.

La progression des génériques s'est limitée à 3,9% sur le marché des médicaments remboursés par les caisses maladie en raison d'un nombre plus faible d'expirations de brevets. Leur part s'élevait à 449 millions sur un volume de 3,90 milliards.

Comme l'année précédente, la croissance la plus forte (+23%) des génériques a été réalisée dans les hôpitaux. Parallèlement, les préparations originales ont perdu 14,1% du marché sur lequel des génériques peuvent être lancés. Cette évolution atteste de l'efficacité durable des mesures prises par le Conseil fédéral pour promouvoir les génériques, notent les représentants de la branche.

En 2009, les prix de 243 génériques ont été revus à la baisse. La part de ces médicaments dans le marché sur lequel ils peuvent être lancés atteint 32,3% (32% en 2008), a précisé Gregor Pfister, membre de la direction d'IMS Health. Sur le total du marché des médicaments, elle est de 11,5%. Le taux moyen de substitution s'élève à environ 70%.

Les ajustements de prix réalisés depuis 2005, tant pour les originaux que pour les génériques, ont permis des économies cumulées de 1,3 milliard (prix de fabrique). Imposés par le Conseil fédéral, ils ont eu des effets durables qui devraient se poursuivre en 2010: d'après IMS Health, ils entraîneront de nouvelles économies de quelque 400 millions et, pour la première fois, une contraction de 1% à 3% sur le marché pharmaceutique suisse.

«Aussi douloureuses qu'elles soient, l'industrie participe aux baisses de prix et s'engage en faveur de la durabilité du système suisse de santé», a relevé Walter P. Hölzle, président de la vips. Au chapitre des préoccupations, Thomas Cueni, secrétaire général d'Interpharma, a notamment évoqué la cherté du franc et les coûts de production en hausse.

Il a aussi critiqué la durée des procédures d'homologation par Swissmedic et l'Office fédéral de la santé publique jusqu'à ce qu'un nouveau produit puisse être mis sur le marché et ensuite remboursé par les caisses. «Cela peut prendre des années, et c'est dissuasif pour l'innovation», a-t-il conclu. /ats

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