Ainsi, la Tata Nano, petite Indienne de moins de 2800 francs unanimement propulsée princesse du présent salon. Elle contient un actionneur linéaire fabriqué dans le Jura bernois. Cette pièce minuscule permet de réguler le débit d'air du moteur de 623 cm3, permettant une carburation parfaitement économique et avec une fiabilité «Swiss made».
A l'autre extrémité de l'échelle automobile, la Bugatti Veyron (1,57 million de francs, 408,47 km/h en 55 secondes), concentré de technologies de pointe et d'innovation. L'entreprise Sonceboz SA a été retenue pour fournir un autre modèle d'actionneur linéaire, destiné dans le cas présent à éviter un blocage du frein à main durant la marche.
Deux exemples qu'aime à mettre en évidence l'entreprise qui a tracé sa route en se spécialisant dans la mécatronique, «un secteur où mécanique et électronique sont intimement liées», souligne Fabien Noir, directeur marketing. La firme familiale a été fondée en 1936, par le rachat de l'usine de micromécanique Ebauches SA à Sonceboz, avant d'être renommée selon son lieu d'établissement. Active dans l'horlogerie, elle a subi de plein fouet la crise des années 1970 et a dû s'adapter, trouver d'autres segments pour survivre. «Depuis une vingtaine d'années, les applications destinées à l'industrie automobile ont pris le dessus pour devenir la part prépondérante de notre chiffre d'affaires», explique Fabien Noir. En se spécialisant dans les transports terrestres (voitures, mais aussi camions, motos, véhicules agricoles ou engins de levage), Sonceboz SA a ainsi misé sur le bon cheval. Aujourd'hui, l'entreprise emploie 900 personnes dans le Vallon de Saint-Imier et a entièrement verticalisé sa production sur son site. Outre le secteur des transports, ses produits sont appelés à être utilisés dans nombre d'applications, surtout dans des environnements complexes. / PDL