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La pénurie de personnel qualifié perdure en Suisse

L'économie suisse continue à souffrir d'une pénurie de personnel qualifié dans certains secteurs.

23 mai 2012, 10:00
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L'économie suisse continue à souffrir d'une pénurie de personnel qualifié dans certains secteurs, notamment l'informatique ainsi que la recherche et le développement. La situation d'ensemble apparaît toutefois moins tendue que les perspectives ne le laissent souvent entendre.

Pour pallier le manque, les entreprises misent toujours sur le recrutement de personnel d'origine étrangère, a indiqué monster.ch en publiant mercredi l'étude annuelle sur les tendances dans le domaine (Recruiting Trends Suisse 2012). Ainsi, 15% des postes vacants sont déjà pourvus par ce canal-là.

Sans surprise, l'Allemagne demeure le marché du travail préféré des employeurs suisses, ceux-ci étant 36,2% à y recruter "fréquemment". L'ampleur du phénomène, bien qu'en baisse de 4,8 points par rapport à 2010, reflète évidemment la proximité linguistique de la majorité alémanique vis-à-vis de ce pays.

Europe de l'Est peu prisée

Il n'en demeure pas moins que l'Autriche, autre pays germanophone, la France, importante pour la Suisse romande, et l'Italie, voisine du Tessin, suscitent un intérêt croissant auprès des firmes helvétiques. Les pays d'Europe de l'Est attirent beaucoup moins, seules 3,1% des entreprises sondées affirmant s'y tourner.

Au final, 40,6% des sociétés prétendaient accorder en 2011 une importance majeure au recrutement international, soit un niveau record au cours des six dernières années. Cette part devrait encore croître d'ici à 2016, estime le portail de gestion de carrière en ligne dans son commentaire.

Globalement, la situation de l'emploi qualifié s'est toutefois un peu détendue. Le taux de postes décrits comme difficiles à repourvoir a reculé de 2,6 points sur un an pour revenir à 34,9% en 2011. Une évolution qui ne devrait pas se confirmer à l'avenir, dans la mesure où le coefficient est attendu à 40,2% en 2015 et 37,2% en 2016.

Miser sur l'expérience

Au-delà de l'internationalisation du recrutement, les employés les plus âgés (les plus de 50 ans) constituent une autre piste explorée par les entreprises, celles-ci partant du principe que de plus en plus d'entre eux postuleront, vieillissement oblige. D'ailleurs, pour neuf sondés sur dix, l'âge ne joue pas un rôle essentiel.

Les performances des collaborateurs revêtent une importance bien plus élevée. Pour preuve, 86,3% des firmes disent souhaiter les conserver le plus longtemps possible, ce qui implique que la pratique s'apparente à une réponse possible à l'aggravation de la pénurie de personnel qualifié.

Passer à l'acte

Il reste cependant à ces entreprises à passer de la parole aux actes. En effet, selon le sondage, seules 37% d'entre elles engagent régulièrement des personnes âgées de plus de 50 ans. En ce qui concerne les plus de 65 ans, un bon tiers veut certes les garder, mais sur la base d'un salaire à la prestation.

L'enquête publiée par monster.ch a été réalisée par le Centre of Human Resources Information Systems (CHRIS) des universités allemandes de Bamberg et de Francfort-sur-le-Main. Elle porte sur les 500 plus grandes entreprises suisses, qui ont été questionnées entre novembre 2011 et mars 2012.

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