Deux graves accidents de chantier, dont un mortel, sont survenus en octobre au Tessin. Parallèlement, la concurrence entre entreprises de la construction s’est exacerbée ces derniers mois en raison d’une drastique réduction du nombre d’appels d’offres pour des travaux publics. Ces deux phénomènes contribuent à mettre en évidence la présence du crime organisé italien dans le secteur de la construction, non seulement au Tessin, mais aussi dans la Suisse entière.
«Il y a une concurrence coupe-gorge entre les entreprises. Celles qui proposent les meilleurs prix et les délais les plus brefs emportent les appels d’offres», observe Dario Cadenazzi, responsable du secteur de la construction à l’antenne tessinoise du syndicat Unia. Pour les entreprises où la criminalité organisée est présente afin de recycler de l’argent sale, l’objectif n’est pas forcément les profits car elles peuvent se permettre d’offrir des prix extrêmement bas, fait-il valoir.
Quant à la sécurité des travailleurs,...