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L'intervention de la Fed dope les bourses occidentales

Les Bourses mondiales, sauf en Asie, ont connu hier un fort rebond avec l'annonce surprise par la Réserve fédérale américaine (Fed) de l'abaissement d'un de ses taux directeurs. Cette intervention a revigoré les marchés, minés par la crise du crédit à risque. Les bourses européennes avaient entamé la journée sur une note hésitante, avant que la Fed n'annonce, une heure avant l'ouverture de Wall Street, l'abaissement de 0,5 point, à 5,75%, de son taux d'escompte.

18 août 2007, 12:00

Il s'agit du taux d'intérêt auquel la banque consent elle-même des prêts d'une journée aux institutions financières, à distinguer du taux principal «Fed funds», toujours fixé à 5,25%.

Cette baisse inattendue a fait immédiatement bondir les places européennes, puis Wall Street. «Les investisseurs ont été rassurés de voir que la Fed était derrière les banques et qu'elle répondait à sa fonction d'assurer la stabilité du système financier», a commenté René Desfossez, analyste chez Natixis.

A la Bourse de New York hier en fin d'après-midi, le Dow Jones reprenait 1,12% à 12 984,58 points, le Nasdaq 1,38% à 2485 points et le SP 500 1,48% à 1432,16 points. Jeudi, l'indice Dow Jones avait perdu 0,12% et le Nasdaq avait reculé de 0,32%.

L'indice SMI des 25 valeurs vedettes de la Bourse suisse a ainsi regagné 1,43% à 120,75 points, clôturant à 8543,03 points. Peu après l'annonce de la Fed, il avait bondi jusqu'à 2,75%, avant de se replier en fin d'après-midi. Le SMI avait chuté de 2,78% jeudi.

L'indice CAC40 de la Bourse de Paris a gagné 1,86%, après avoir abandonné jeudi 3,26%. La Bourse de Londres a gagné 3,5%. Elle avait perdu 4,10% la veille. A Francfort, le Dax a fini en hausse de 1,49%, après sa forte baisse de 2,36% jeudi. Dans le reste de l'Europe, les bourses ont aussi remonté: +1,55% à Stockholm, +2,45% pour l'AEX à Amsterdam, +2,04% pour le Bel-20 à Bruxelles, +2,09% pour l'indice S&P/Mib à Milan et +1,84% pour l'Ibex à Madrid.

Les places asiatiques n'avaient en revanche pas pu profiter de l'annonce de la Fed et ont fortement dévissé. La Bourse de Tokyo, deuxième place financière de la planète, a enregistré sa plus forte baisse depuis avril 2000 en plongeant de 5,42%.

La crise des «subprimes», les crédits immobiliers à risque américains, pousse les investisseurs japonais à rapatrier au plus vite leurs avoirs placés aux Etats-Unis et dans d'autres pays à taux d'intérêt élevés, afin de se mettre à l'abri du risque.

Ce phénomène a brusquement renforcé la devise nippone par rapport aux autres monnaies. / ats-afp-reuters

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