Les ventes du groupe genevois Richemont ont grimpé de plus d'un tiers lors des cinq premiers mois de son exercice 2010/2011. La performance surpasse les attentes et reflète le rebond observé dans l'ensemble de la branche du luxe, grâce au marché asiatique.
Les ventes réalisées entre avril et août ont augmenté de 37% par rapport à la même période de l'an passé. Elles bénéficient d'une base de comparaison favorable puisque la conjoncture était encore mauvaise à l'époque, a nuancé Richemont aujourd'hui.
La croissance a aussi été portée par l'acquisition de la société britannique Net-A-Porter, active dans la vente de vêtements haut de gamme sur internet. Sans compter ce rachat et en excluant les effets monétaires, la hausse atteint tout de même 22%.
Tous les secteurs ont été dynamiques: l'horlogerie, qui comprend notamment les grandes marques Jaeger-LeCoultre et Piaget, mais aussi les bijoux (Cartier, Van Cleef & Arpels). Les instruments d'écriture Montblanc ne sont pas en reste.
Talon d'Achille européen
Toutes les régions ont progressé mais la zone Asie-Pacifique, Chine incluse, s'affiche en vedette. Les ventes y ont grimpé de 36% en monnaies locales et de 51% à taux de change constants. Le marché américain inscrit des hausses de même ampleur, après une période de comparaison particulièrement faible.
Quant à la région Europe, qui comprend aussi le Moyen-Orient, elle constitue toujours la plus grande partie du volume d'affaires. Sa croissance reste toutefois modeste en comparaison avec les autres zones: 15% à taux de change constants et sans compter les rachats.
Le patron de Richemont Johann Rupert observe des difficultés persistantes dans les économies occidentales. «Il est beaucoup trop tôt pour tirer des conclusions sur la solidité de la reprise ou pour savoir si la récession est véritablement derrière nous», a-t-il commenté, cité dans le communiqué.
Prudence
Le groupe se montre donc prudent dans ses prévisions. Le premier semestre sera certes excellent, avec une hausse «significative» du bénéfice par rapport au six premiers mois de l'exercice précédent. Mais la suite est moins évidente, prévient Richemont.
D'une part, la base de comparaison (octobre 2009 - mars 2010) sera moins favorable puisque la reprise était alors déjà perceptible. D'autre part, Richemont s'attend à ce que les cours des devises lui jouent de vilains tours ces prochains mois.
Après ces informations intermédiaires sur la marche des affaires et sur les perspectives, l'action Richemont a lâché jusqu'à 2% à la Bourse suisse. Les chiffres ont pourtant dépassé les prévisions des analystes interrogés par plusieurs agences financières.
Le titre s'était toutefois fortement apprécié depuis le début de l'année. Il a encore progressé ces derniers jours et atteint un pic de deux mois: les investisseurs anticipaient déjà la solidité de la performance, à l'instar du dynamisme des autres acteurs du luxe comme le biennois Swatch Group ou le français LVMH.
Du reste, les analystes ne semblent guère froissés par les risques évoqués par le géant genevois. Ils gardent toute confiance pour la suite de l'exercice et continuent à recommander l'action Richemont. /ats
Les ventes réalisées entre avril et août ont augmenté de 37% par rapport à la même période de l'an passé. Elles bénéficient d'une base de comparaison favorable puisque la conjoncture était encore mauvaise à l'époque, a nuancé Richemont aujourd'hui.
La croissance a aussi été portée par l'acquisition de la société britannique Net-A-Porter, active dans la vente de vêtements haut de gamme sur internet. Sans compter ce rachat et en excluant les effets monétaires, la hausse atteint tout de même 22%.
Tous les secteurs ont été dynamiques: l'horlogerie, qui comprend notamment les grandes marques Jaeger-LeCoultre et Piaget, mais aussi les bijoux (Cartier, Van Cleef & Arpels). Les instruments d'écriture Montblanc ne sont pas en reste.
Talon d'Achille européen
Toutes les régions ont progressé mais la zone Asie-Pacifique, Chine incluse, s'affiche en vedette. Les ventes y ont grimpé de 36% en monnaies locales et de 51% à taux de change constants. Le marché américain inscrit des hausses de même ampleur, après une période de comparaison particulièrement faible.
Quant à la région Europe, qui comprend aussi le Moyen-Orient, elle constitue toujours la plus grande partie du volume d'affaires. Sa croissance reste toutefois modeste en comparaison avec les autres zones: 15% à taux de change constants et sans compter les rachats.
Le patron de Richemont Johann Rupert observe des difficultés persistantes dans les économies occidentales. «Il est beaucoup trop tôt pour tirer des conclusions sur la solidité de la reprise ou pour savoir si la récession est véritablement derrière nous», a-t-il commenté, cité dans le communiqué.
Prudence
Le groupe se montre donc prudent dans ses prévisions. Le premier semestre sera certes excellent, avec une hausse «significative» du bénéfice par rapport au six premiers mois de l'exercice précédent. Mais la suite est moins évidente, prévient Richemont.
D'une part, la base de comparaison (octobre 2009 - mars 2010) sera moins favorable puisque la reprise était alors déjà perceptible. D'autre part, Richemont s'attend à ce que les cours des devises lui jouent de vilains tours ces prochains mois.
Après ces informations intermédiaires sur la marche des affaires et sur les perspectives, l'action Richemont a lâché jusqu'à 2% à la Bourse suisse. Les chiffres ont pourtant dépassé les prévisions des analystes interrogés par plusieurs agences financières.
Le titre s'était toutefois fortement apprécié depuis le début de l'année. Il a encore progressé ces derniers jours et atteint un pic de deux mois: les investisseurs anticipaient déjà la solidité de la performance, à l'instar du dynamisme des autres acteurs du luxe comme le biennois Swatch Group ou le français LVMH.
Du reste, les analystes ne semblent guère froissés par les risques évoqués par le géant genevois. Ils gardent toute confiance pour la suite de l'exercice et continuent à recommander l'action Richemont. /ats