Ronda va lancer un calibre mécanique d'ici à la fin de l'année. Le fabricant de mouvements horlogers bâlois pense en produire quelques dizaines de milliers pour l'année 2017, peut-on lire dans une interview parue mardi dans Le Temps.
"A terme, nous voudrions en vendre des centaines de milliers", a déclaré Erich Mosset, patron de Ronda. Le développement de ce mouvement mécanique a pris plus de quatre ans et a coûté 25 millions de francs, que ce soit dans les processus ou par exemple dans les nouvelles machines.
"Le but n'est pas d'avoir un retour sur investissement en trois ans. Nous investissons sur le long terme", a précisé Erich Mosset. Le mouvement sera d'un prix identique à celui des autres mouvements mécaniques de cette gamme, soit de 60 francs.
La société, dont le siège est à Lausen (BL) et qui emploie 1800 personnes entre le Tessin, le Jura, la Thaïlande et Hong Kong, ne cherche pas à remplacer ETA, en mains du Swatch Group, mais à offrir une alternative supplémentaire. Selon le patron, Ronda a l'avantage d'être habituée à produire des volumes, vu qu'elle écoule 20 millions de mouvements à quartz par an.
Le patron de l'entreprise reconnaît qu'il fabrique davantage de mouvements à quartz à l'étranger qu'en Suisse. Pour les modèles à quartz fabriqués en Thaïlande, le prix est de 1,80 franc et de 4 francs pour ceux produits en Suisse. "Les producteurs de mouvements sont sous pression" et sont donc obligés de faire du volume, se justifie Erich Mosset.