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Le double rotor, une signature reconnaissable entre toutes

Le double rotor, c'est la marque de fabrique de Perrelet. L'automatisme aussi pour une société qui revendique un héritage dans le domaine, celui du Loclois Abraham-Louis Perrelet. Rencontre dans le cadre du Salon mondial de l'horlogerie et de la bijouterie à Bâle.

01 avr. 2009, 10:29

La marque Perrelet fait partie du groupe H5, propriété de Manuel Rodriguez, qui n'est autre aussi que le président du groupe Festina. «Il a eu envie de créer une entité haute horlogerie», explique Isabelle Oppliger, responsable de la communication de la société basée à Bienne. Au sein du groupe H5, pour l'instant, «la priorité est donnée à Perrelet». Marque de niche, sa production annuelle est de 5000 à 7000 pièces.

Perrelet tire sa légitimité de la dynastie horlogère locloise du même nom, celle d'Abraham-Louis, considéré en Suisse comme l'inventeur du mouvement automatique. Même si certains attribuent la paternité de cette technique au Belge Hubert Sarton. La descendance d'Abraham-Louis a suivi ses traces. «Frédéric-Louis, notamment, s'est fait la main à Paris avec Abraham-Louis Breguet», précise Isabelle Oppliger. «Il a développé un mouvement chronographe à rattrapante.»

Les modèles de l'époque, de gros oignons, n'ont pas grand-chose à voir avec les montres aujourd'hui réalisées par la marque. Celle-ci n'en possède pas moins un brevet sur le double rotor. Deux masses oscillantes sont reliées. La première se trouve sous le cadran, la seconde dessus. «Une invention liée au mouvement, à l'automatisme, à la fois un élément décoratif et technique», dit la responsable de communication.

L'an dernier, Perrelet a utilisé ce mécanisme dans le modèle Diamond Flower, qui a séduit le public. Sur le cadran, le rotor permet d'animer une fleur de lotus. «Cette année, nous allons encore plus loin», juge Isabelle Oppliger en présentant le modèle Turbine. «C'est tout le cadran qui bouge.» Ici, le rotor est «carrément une hélice». Il a fallu compenser par des poids «pour que tout soit synchronisé». La turbine est munie de 12 pâles en titane.

L'aéronautique a clairement inspiré les créateurs de Perrelet. «En briefing à l'interne, nous sommes arrivés sur cette idée de turbine. Elle couvre tout le cadran», dit Isabelle Oppliger. L'extérieur des avions a été privilégié. Des vis, qui assemblent fuselage et ailes, aux réacteurs à hélice. «Nous ne voulions pas tomber dans ce que tout le monde fait. Nous n'avons pas été inspirés par l'intérieur.»

Les codes propres à Perrelet - la cannelure du boîtier de 44 millimètres de diamètre et le travail sur la masse oscillante, laquée en noir, biseautée et anglée - ont été soignés dans les moindres détails.

Chez Perrelet, pas question d'évoquer le terme manufacture. «Nous travaillons sur des mouvements reconnus.» En principe des calibres ETA avec module Dubois-Dépraz. Dans les ateliers d'Herbetswil, où elle côtoie les marques du groupe Festina, dix horlogers se consacrent entièrement à Perrelet. Pour les modèles à double rotor, le prix d'entrée de la gamme est à 4800 francs, ceux de la marque à 2800 francs pour une pièce trois aiguilles et date.

Dernière précision: à Bâle, le groupe H5 devait lancer la marque Leroy, une autre dynastie horlogère, mais française celle-ci. Encore plus haut de gamme que Perrelet, elle devrait finalement voir le jour l'an prochain. Deux autres marques - Joseph Chevalier et Berney-Blondeau - sont aussi dans les tiroirs. /DAD

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