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Après les montres, Richard Mille s'attaque au système solaire

Un planétarium développé par les manufacturiers chaux-de-fonniers Robert Greubel et Stephen Forsey a conquis l'horloger Richard Mille. L'assemblage de cette pièce unique a été confié à Christian Etienne, horloger-rhabilleur spécialiste des mouvements haut de gamme, à Porrentruy. «C'est un projet tellement long que tout le monde a envie d'en voir le bout.» Voilà bientôt quatre ans que Christian Etienne, horloger indépendant de Porrentruy, travaille sur un mandat exceptionnel. L'assemblage des quelque 1400 pièces d'un planétarium, une représentation des astres reposant sur une mécanique complexe. Quatre ans de travail auxquels il faut ajouter les dix années qui ont été nécessaires à Robert Greubel et Stephen Forsey pour concevoir le planétarium.

24 nov. 2007, 12:00

C'est en 2004 que les deux Chaux-de-Fonniers de la société Complitime, active dans la réalisation de pièces uniques et de prototypes, contactent Christian Etienne. Ils lui présentent une première réalisation de leur planétarium et lui proposent d'en assembler un similaire pour lequel les ponts en laiton seront remplacés par du titane. «Comme j'aime bien relever les défis, j'ai accepté», note Christian Etienne. Il apprendra plus tard que l'horloger Richard Mille, dont les garde-temps homonymes sont développés et construits chez Guenat SA - Montres Valgine aux Breuleux, est à l'origine du projet. Fou de technique, Richard Mille a été séduit par le planétarium, dont il a acheté le projet.

Pour l'assemblage, Christian Etienne a dû ajuster chacune des pièces. Outre le mouvement des astres, les phases de lune, le planétarium donne de nombreuses autres indications. Affichage de l'heure, des saisons et indication de la réserve de marche, heure solaire et quantième perpétuel. Au final, la pendule mesure 50 centimètres de long sur 40 de large et une trentaine de haut. Elle pèse 44 kilos. Sa face avant, actuellement en titane, sera remplacée par du verre, pour laisser visible le mouvement.

Le planétarium a été présenté pour la première fois à Singapour début septembre. Christian Etienne se rendra en décembre à Paris pour le présenter au public. Quant au futur, le planétarium sera probablement vendu aux enchères. Plusieurs passionnés se seraient déjà montrés intéressés, confie l'horloger jurassien. Une pièce exceptionnelle qui a un prix. Pour l'acquérir, il faudra débourser plusieurs millions d'euros. / DJY

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