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Samsung mêle Google à son différend avec Apple

Samsung a invité Google dans son procès contre Apple sur les brevets. D'après le groupe coréen, la marque à la pomme vise le système d'exploitation de Google.

02 avr. 2014, 07:45
The logo of Google, seen on the front door of the new Google Engeneering center in Zurich, Switzerland, Thursday, March 6, 2008.  (KEYSTONE/Walter Bieri)

Google-Logo im neuen Zentrum in Zuerich am Donnerstag, 6. Maerz 2008. Google hat am Mittwoch das neue Forschungs-und Entwicklungszentrum in Zuerich eroeffnet. Das neue Zentrum ist mit mehr als 300 Mitarbeitenden die groesste Forschungsstaette von Google ausserhalb der USA. (KEYSTONE/Walter Bieri)

Après une première audience lundi consacrée à la sélection des jurés, le nouveau procès sur les brevets opposant les géants des smartphones Apple et Samsung en Californie est entré dans le vif du sujet mardi avec un invité surprise: Google.

Apple et Samsung s'accusent mutuellement dans un tribunal de San José en Californie (ouest) de violations de brevets sur une série de modèles de téléphones et de tablettes, dont l'iPhone 5 du groupe américain et le Galaxy S3 avec lequel le sud-coréen lui a répliqué sur le créneau haut de gamme, sortis tous les deux en 2012.

En s'en prenant à Samsung, Apple mène en réalité "une attaque contre Android", le système d'exploitation mobile de Google, a indiqué mardi l'avocat du groupe sud-coréen, John Quinn. "Apple essaye de limiter le choix des consommateurs et de gagner un avantage injuste sur Android de Google." Il veut "gagner devant vous, dans ce tribunal, ce qu'il a perdu sur le marché", a-t-il accusé.

Android s'est imposé comme le principal système d'exploitation sur le marché mondial des smartphones comme des tablettes, détrônant iOS, le logiciel qui fait tourner l'iPhone et la tablette iPad. Google laisse toute une série de fabricants l'utiliser, mais Samsung, premier fabricant mondial de smartphones, est le plus en vue.

Lourde facture probable

Les audiences se tiennent dans le même tribunal de la Silicon Valley et devant la même juge, Lucy Koh, que deux autres procès très suivis en 2012 et 2013. Ces derniers concernaient des modèles plus anciens et s'étaient soldés par 930 millions de dollars d'amendes pour Samsung, qui a fait appel.

La facture pourrait être encore plus lourde cette fois, car les modèles concernés sont plus récents et se sont mieux vendus que ceux au coeur des débats précédents. Apple réclame plus de 2 milliards de dollars de dédommagements. Il accuse Samsung d'avoir vendu aux Etats-Unis quelque 37 millions de smartphones et de tablettes violant certains de ses brevets.

Ces derniers recouvrent des techniques de déblocage des écrans tactiles par gestes, de correction automatique des mots en cours d'écriture, d'accès aux données recherchées par l'utilisateur et de réalisation d'actions sur ces données, par exemple passer automatiquement un appel une fois trouvé un numéro de téléphone.

L'avocat de Samsung a fait valoir qu'une bonne partie de ces fonctions étaient en fait intégrées à Android. "Cette affaire ne concerne pas Google", a lui assuré mardi aux jurés l'avocat du groupe à la pomme, Harold McElhinny. "C'est Samsung, pas Google, qui a choisi de mettre ces fonctionnalités dans ses téléphones."

Procès de deux mois

La juge Koh a prévu d'accorder 25 heures à chacune des deux parties pour exposer leurs preuves. A raison de trois audiences par semaine (lundi, mardi et vendredi), elle a dit aux jurés de tabler sur un procès d'environ deux mois.

L'avocat d'Apple a annoncé qu'il montrerait entre autres aux jurés des documents et messages internes de Samsung montrant que ce dernier souffrait d'une "crise de conception" pour ses produits, l'ayant conduit à copier les siens. Du côté de Samsung, Me Quinn a promis d'appeler à la barre des ingénieurs de Google qui expliqueront comment ils ont conçu indépendamment Android.

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