Le bouton "j'aime" de Facebook révèle la personnalité de son utilisateur

Le bouton "j'aime" de Facebook en dit long sur ses utilisateurs selon une étude britannique publiée lundi aux Etats-Unis.

12 mars 2013, 07:20
A television photographer shoots the Like sign outside of Facebook headquarters in Menlo Park, Calif., Friday, May 18, 2012. Facebook CEO Mark Zuckerberg symbolically opened trading on the Nasdaq stock market inside Facebook headquarters in Menlo Park. Facebook stock is starting trading today, available to the general public for the first time. The social networking site, which was started in a college dorm room eight years ago, would be valued at more than $100 billion according to the price set for shares ahead of today's trading. (AP Photo/Paul Sakuma)

Une étude britannique affirme qu'il est possible d'en apprendre beaucoup sur les internautes en fonction de leurs clics sur le bouton "j'aime" de Facebook. Il permet notamment de connaître leur race, âge, sexualité, orientation politique et même leur quotient intellectuel.

Les chercheurs travaillant sur l'étude, publiée lundi aux Etats-Unis, ont conçu des algorithmes qui permettent de créer des profils de personnalités révélant potentiellement des informations personnelles et intimes des utilisateurs du site de réseaux sociaux Facebook.

Ces modèles mathématiques sont exacts à 88% pour déterminer la sexualité des hommes et à 95% pour distinguer entre les Noirs et les Blancs aux Etats-Unis. Chrétiens et musulmans ont été correctement identifiés dans 82% des cas.

Ces algorithmes ont aussi pu extrapoler des informations permettant de déduire l'orientation sexuelle, si l'utilisateur se droguait ou encore si ses parents étaient divorcés.

Des fins commerciales

Ces données peuvent être exploitées à des fins commerciales pour cibler des campagnes de publicité ou de marketing mais elles peuvent aussi révéler des informations très personnelles, souligne David Stillwell de l'université de Cambridge (Royaume-Uni), un des co-auteurs de cette recherche parue dans les Comptes-rendus de l'"Académie américaine des sciences" (PNAS).

Il relève que les mêmes informations pourraient être obtenues en utilisant d'autres données numériques des moteurs de recherche, des courriers électroniques et à partir aussi de téléphones portables.

Pour cette étude, les chercheurs ont examiné 8000 utilisateurs de Facebook aux Etats-Unis, qui ont été volontaires pour utiliser le bouton "j'aime", fournir leur profile démographique et participer aux tests psychométriques.

Les prédictions s'appuient dans une large mesure sur des déductions à partir d'énormes quantités de données.

Les préférences ciblées

Ainsi, l'homosexualité est induite non pas parce que les utilisateurs cliquent sur des sites homosexuels mais en fonction par exemple de leurs préférences musicales et des émissions de télévision qu'ils regardent.

Les personnes avec un quotient intellectuel (QI) élevé aiment le plus souvent des émissions politiques satiriques ou le film classique américain "Du silence et des ombres" (To Kill a Mockingbird) ou encore "Le parrain".

Ceux avec de bas QI préféraient dans cette étude les chanteurs Harley Davidson et Bret Michaels du groupe de rock Poison, populaire dans les années 1980, selon ces chercheurs.