EasyJet divise sa perte avant impôts par deux au premier semestre

EasyJet a divisé par deux sa perte avant impôts au premier semestre. La compagnie aérienne britannique, présente en Suisse à Genève et Bâle-Mulhouse notamment, a bénéficié d'un bon niveau de réservations à l'approche de Pâques, alors que des concurrents réduisaient leurs capacités.

"Les pertes au premier semestre ont été divisées par deux sur un an grâce à une approche disciplinée du déploiement de nos capacités et à l'attention portée à la gestion des coûts pendant l'hiver", a commenté vendredi la directrice générale Carolyn McCall.

Le groupe prévoit de réduire sa perte avant impôts à une fourchette de 60 à 65 millions de livres (environ 86 à 93 millions de francs) sur les six mois achevés au 31 mars, indique-t-il dans un rapport d'activité. Il affine ainsi sa prévision, établie en janvier, d'une perte avant impôts de 50 à 75 millions de livres au premier semestre, contre un déficit de 112 millions un an plus tôt.

Sur la période, easyJet a pâti d'effets de changes négatifs pour 35 millions de livres et de 5 millions d'augmentation des prix des carburants. Le mauvais temps s'est aussi traduit par des annulations de vols et la hausse des capacités a ainsi été moins importante que prévu, à 3,3%.

Des oeufs dans le panier pour Pâques

Du côté positif, la compagnie a bénéficié des réductions de capacités de certains concurrents durant l'hiver - l'irlandaise Ryanair a ainsi cloué au sol jusqu'à 80 avions - ainsi que d'un week-end de Pâques tombant plus tôt cet année.

La croissance du revenu par siège a aussi été meilleure que prévu, grâce à un bon niveau de réservations à l'approche de Pâques. Au seul mois de mars, la compagnie à bas coûts a transporté 4,87 millions de passagers, soit 5,3% de plus sur un an. Le taux de remplissage s'est amélioré de 1,7 point à 90,5%.

EasyJet indique par ailleurs avoir progressé dans l'évaluation des avions moyen-courriers de nouvelle génération développés par Airbus, Boeing et Bombardier. La compagnie prépare ainsi une commande pour renouveler sa flotte et assurer son expansion, une décision à laquelle est toutefois hostile son fondateur et premier actionnaire Stelios Haji-Ioannou.