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Ciment: LafargeHolcim est né, il sera dirigé par un duo franco-allemand

L'union entre groupe français Lafarge et le le saint-gallois Holcim, les deux principaux producteurs mondiaux de ciment, donnera naissance à LafargeHolcim, basé en Suisse. Bruno Lafont et Wolfgang Reitzle, en prendront les commandes.

07 avr. 2014, 07:38
Le groupe suisse Holcim et le français LAfarge unissent leurs destins.

Les deux principaux producteurs mondiaux de ciment unissent leur destinée. Le groupe français Lafarge fusionne avec le saint-gallois Holcim. La transaction effectuée via un échange d'actions, donnera naissance au géant LafargeHolcim, basé en Suisse.

L'opération a été acceptée à l'unanimité par le conseil d'administration des deux multinationales, écrivent lundi Holcim et Lafarge dans un communiqué commun. Le nouveau groupe, qui prendra la raison sociale LafargeHolcim prévoit d'ores et déjà des désengagements afin de remplir les attentes des autorités de la concurrence.

Selon le communiqué, ces désinvestissements représenteront entre 10 et 15% du résultat d'exploitation avant intérêts, impôts, dépréciations et amortissements (EBITDA) et un chiffre d'affaires de 6 milliards de francs. LafargeHolcim sera dirigé par le patron de Lafarge, Bruno Lafont, alors que le président désigné du conseil d'administration de Holcim, Wolfgang Reitzle, prendra la tête de l'organe de surveillance du nouveau géant.

Le conseil d'administration sera composé d'autant de représentants des deux partenaires, à savoir sept pour Holcim et sept pour Lafarge. La transaction se fera par l'entremise d'un échange d'actions, dans lequel Holcim proposera aux actionnaires de Lafarge un titre Holcim pour chaque action du groupe français.

LafargeHolcim devrait voir le jour au cours du premier semestre 2015. Sur la base des chiffres 2013, la multinationale basée en Suisse devrait afficher un chiffre d'affaires de 38,6 milliards de francs et un EBITDA de 7,8 milliards.

Holcim et Lafarge ne fermeront aucune usine
 
La fusion des deux principaux producteurs mondiaux de ciment Holcim et Lafarge ne mènera à aucune fermeture d'usine, ont assuré lundi le président du conseil d'administration d'Holcim Rolf Soiron et Bruno Lafont, directeur général de la nouvelle entité fusionnée LafargeHolcim.

"Nous ne fusionnons pas pour radicalement restructurer le groupe", a déclaré M. Lafont. Par le passé, Holcim et Lafarge avaient en effet déjà assaini leurs unités. Cela n'exclut toutefois pas que le nouveau groupe revoie ses structures de manière continue, a-t-il précisé.

Synergies de 1,7 milliard sue 3 ans

LafargeHolcim table sur des synergies de 1,7 milliard de francs sur trois ans. Celles relevant uniquement des opérations se monteront à 1,2 milliard, alors qu'elles atteindront 500 millions au niveau financier.

Les synergies se chiffreront à 500 millions de francs la première année, soit 2015, pour se hisser à 900 millions la 2e année, puis à 1,7 milliard de francs la 3e année. Quant aux coûts de mise en oeuvre de l'union, ils devraient s'inscrire à 600 millions l'an prochain et un montant identique en 2016.

Dans le détail, LafargeHolcim prévoit des synergies d'un total de 240 millions de francs à la faveur des optimisations de ses processus, notamment au niveau de la logistique, de la distribution, de l'informatique et de la consommation d'énergie. S'y ajouteront 410 millions en lien avec la gestion des achats et 300 millions pour l'administration du groupe et les ventes.

Couple franco-allemand aux commandes
 
La future entité LafargeHolcim sera pilotée par le couple franco-allemand Bruno Lafont, CEO, et Wolfgang Reitzle, président du conseil d'administration. Le premier, énarque, a gravi les échelons du groupe français depuis 1983, et le second a fait ses preuves dans l'industrie automobile avant de diriger Linde.

Après des études à HEC Paris, M. Lafont, âgé aujourd'hui de 57 ans, a été diplômé en 1982 de l'Ecole nationale de l'administration (ENA), d'où sont sortis plusieurs présidents français et les hauts fonctionnaires de l'Etat.

Plutôt que le service public, il choisit Lafarge et n'en partira plus. Il passe notamment par la Turquie, avant d'occuper plusieurs fonctions au Comité exécutif dès 1995. Il continue sa progression en devenant directeur général en 2005, puis PDG dès 2007.

Administrateur d'EDF et d'Arcelor Mittal, il préside la commission du développement durable du patronat français, le Medef. Il est par ailleurs conseiller du maire de la ville tentaculaire chinoise de Chongqing, qui totalise 32 millions d'habitants.

Le futur président du conseil d'administration de LafargeHolcim, 65 ans, a lui été actif dans plusieurs groupes avant de rejoindre l'organe de surveillance d'Holcim en 2012. Ingénieur et économiste, il a travaillé pendant 23 ans pour BMW. En 1999, il devient le patron de Premier Automotive Group et vice-président du groupe américain Ford.

Avant de tourner le dos à l'automobile en 2002 pour le leader mondial du domaine Gaz et ingénierie, qu'il dirige dès 2003. Actuellement, il préside également le conseil de surveillance du fabricant de pneumatique Continental et a été désigné à la succession de Rolf Soiron à la présidence du cimentier saint-gallois. Il présidera le nouveau numéro un LafargeHolcim.


 
 

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