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Avec l'aval de la Suisse

La Suisse soutient la première phase de la réforme du Fonds monétaire international. Mais Hans-Rudolf Merz se méfie de la seconde La Suisse soutient la première phase de la réforme du FMI à Singapour. Le conseiller fédéral Hans-Rudolf Merz se prépare d'ores et déjà pour une seconde phase plus complexe. La Confédération veut défendre sa part.

19 sept. 2006, 12:00

«La réforme est nécessaire. Des pays émergents étaient sous-représentés», a affirmé le chef du Département fédéral des finances (DFF) après la réunion du Comité monétaire et financier international (CMFI).

Ce comité a donné son feu vert à la première phase de la réforme du Fonds monétaire international (FMI). Elle permettra à la Chine, à la Corée du Sud, à la Turquie et au Mexique d'avoir plus de poids dans le FMI.

Approbation probable

Les membres du FMI doivent approuver à partir de lundi cette réforme. Malgré l'opposition de pays émergents comme le Brésil, l'Inde et l'Argentine, il est fort probable quelle obtienne les 85% des voix nécessaires. Si cette première restructuration du FMI depuis sa création en 1965 est approuvée, la Suisse perdrait 0,03% de ses voix dans l'opération, au profit des quatre pays émergents.

La seconde phase de la réforme s'annonce plus ardue, comme l'a reconnu Hans-Rudolf Merz. Il s'agira de définir des critères qui servent pour la répartition des quotes-parts d'ici la fin 2008, a-t-il rappelé. Or, la proposition faite par le directeur du FMI Rodrigo Rato se base pour l'instant uniquement sur le PIB des pays membres, comme le défendent les Etats-Unis. La Suisse et d'autres pays demandent que d'autres critères soient retenus, comme l'ouverture au marché. «Le volume de notre place financière est important. Nous avons quand même quelque 3500 milliards de dollars», a rappelé le conseiller fédéral.

Pour maintenir sa position, la Confédération s'est rapprochée de trois de ses partenaires traditionnels au sein du FMI: la Belgique, la Hollande et la Suède. Ces pays sont souvent pointés du doigt par des pays émergents comme le Brésil. Ceux-ci dénoncent le poids trop important selon eux des petits pays européens au sein du FMI par rapport à la taille de leur économie.

Minorité de blocage

Ces quatre nations atteignent pourtant entre elles le 15% de voix qui leur permettent de constituer une minorité de blocage. Elles ne sont pas disposées à renoncer à ce droit de veto, comme l'a déjà annoncé Hans-Rudolf Merz. «Nous perdrions la possibilité d'intervenir et nous ne sommes pas disposés à céder», a-t-il déclaré.

La conseillère fédérale Doris Leuthard participe, elle, pour la première fois à une réunion annuelle du FMI et de la Banque mondiale. La cheffe du Département fédéral de l'économie (DFE) doit intervenir aujourd'hui dans les débats sur la lutte contre la corruption au sein du Comité de développement de la banque. A son agenda figure également une rencontre avec le président de l'institution, Paul Wolfowitz. / ats

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