Les 85 employés perdent leur travail, sans plan social. Corrado Pardini, coprésident de l?Union syndicale du canton de Berne, s?est lui-même dit surpris par cette faillite. Le syndicat Unia a tenté de recoller les morceaux en participant mercredi après-midi à une séance avec un groupe de travail de l?entreprise. La moitié environ des employés bénéficie d?une convention collective de travail (CCT).
Le syndicat a mis en place une bourse d?emplois pour aider le personnel licencié à retrouver du travail. Corrado Pardini se montre toutefois sceptique: «Pour le moment nous ne pouvons rien promettre», déclare-t-il. Les 85 salariés n?ont pas encore reçu leur paie du mois d?août et il est à craindre qu?elle ne puisse pas leur être versée. La caisse de retraites, elle, serait toutefois assurée, d?après un communiqué de l?entreprise en faillite.
Annoncée mardi soir, la nouvelle a été confirmée mercredi. Jusqu?à lundi, la direction et le conseil d?administration ont tenté de trouver une solution pour éviter la faillite. Celle-ci est due à «un insurmontable manque de liquidités», selon Walter Diethelm, président du conseil d?administration du groupe Hirsch. L?entreprise va poursuivre ses activités jusqu?à la semaine prochaine au plus tard, avant que le juge ne prononce la faillite.
Fondée en 1954 et spécialisée dans la construction de façades métalliques, Hirsch SA est une pure entreprise biennoise. Rien ne laissait présager ce développement dramatique: la direction n?aurait jamais informé ses employés des difficultés rencontrées par le groupe. En 2000, Hirsch SA avait été rachetée par Diethelm SA (société métallurgique active dans le même secteur), à Berthoud. Aucune explication n?avait été donnée à l?époque, la maison-mère se contentant de garantir l?autonomie de Hirsch SA, le maintien du siège biennois et la préservation de la centaine d?emplois communs. /dg-bt-ats