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Le raisin mûrit bien sur le Littoral neuchâtelois, mais gare aux maladies!

Les grappes de raisin du Littoral neuchâtelois sont en train d’emmagasiner du sucre. Tout se passe bien. Mais un champignon et la grêle peuvent encore venir perturber une belle année.

29 août 2019, 11:00
Une vigne en pleine santé, à Boudry.

En pleine véraison (ou maturation des fruits), alors que le raisin rouge gonfle et commence à prendre des aspects bleutés, la saison viticole atteint un moment crucial. C’est maintenant que les grappes commencent à accumuler du sucre, et ce jusqu’aux vendanges. Une période durant laquelle la nature reprend les rênes et les vignerons (en principe) se reposent ou partent en vacances.

«C’est le moment où l’on ne peut plus faire grand-chose, une trêve avant les vendanges», note Johannes Rösti, directeur de la Station viticole neuchâteloise. Les derniers travaux ont été dédiés aux limitations de rendement, vu les quotas à respecter. Seules les grappes les plus belles sont ainsi gardées. 

Les conditions climatiques de cette année la rendent relativement normale. La période de sécheresse en juillet n’a pas particulièrement fait souffrir la vigne, puisqu’elle n’a pas trop duré. Les pluies ont été moins nombreuses que d’autres années. Ces fluctuations ne sont toutefois pas excessives.

Feutrage blanc

Seule ombre au tableau: l’attaque de l’oïdium, un champignon qui a passablement attaqué la Suisse romande. En cause, la chaleur et l’humidité. Les vignerons de la région connaissent plutôt le mildiou, mais cette année, la tendance s’est inversée, avec une plus forte présence de ce dernier en Valais et dans le Chablais, et donc la venue de l’oïdium dans les autres régions.

«Cela a surpris plus d’un vigneron», constate le directeur de la Station viticole. «Les grappes se retrouvent couvertes d’un feutrage blanc qui peut être très négatif pour la qualité des vins. Elles doivent être coupées et sévèrement triées, sous peine que le vin prenne un goût de moisi.» Un processus qui réduit la qualité et le rendement des vignerons qui se sont trouvés piégés par la maladie.

De quoi être confiant

Certains dangers guettent encore. La grêle peut subvenir à tout moment et blesser le raisin. «Ce serait le pire moment pour ramasser de la grêle. Le raisin en trop a été coupé, celui qui demeure est plein de sucre et pourrirait très rapidement», note Johannes Rösti, espérant que ce phénomène ne se produise pas, le canton ayant été plutôt épargné cette année. 

Les maladies et ravageurs qui attaquent le raisin en maturation ou déjà mûr sont les plus gros soucis des vignerons. A ce titre, la pourriture acétique peut encore attaquer la vigne. «Si, dans les jours à venir, les conditions météorologiques venaient à être chaudes et humides, cela représenterait un danger potentiel de voir apparaître la pourriture ou la drosophile», explique Johannes Rösti, qui se montre toutefois confiant.

Sandra Hildebrandt

Une année habituelle

«La qualité du vin s’annonce tout à fait intéressante», note Johannes Rösti, directeur de la Station viticole neuchâteloise. «2019 ne sera pas une année d’extrêmes, mais plutôt un millésime habituel.»

La vigne n’ayant jusqu’à présent pas souffert d’incidents, la quantité devrait également être au rendez-vous. Il planifie la période des vendanges entre fin septembre et début octobre, là aussi en toute normalité.

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