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Pinot noir: les vins de garde neuchâtelois parmi les meilleurs

Les vins de pinot noir neuchâtelois n’ont rien à envier aux bourgognes. Avec les Neuchâtelois en pionniers, les vins de garde romands sont en train de concurrencer les plus réputés au monde de ces vins, comme le relève la revue «Vinum».

27 mai 2020, 11:30
Des grappes de pinot noir, ici au début du mois de septembre.

Dans son édition des mois de mai et juin 2020, la revue suisse «Vinum» a concocté un guide des pinots noirs de garde – soit un vin qui peut vieillir plusieurs années en cave en se bonifiant – en se focalisant sur les millésimes 2011 à 2017. Un classement qui réussit tout particulièrement aux vins neuchâtelois. En tête du classement figurent notamment les Caves du Château d’Auvernier, le Domaine des Landions à Cortaillod, le Domaine Grisoni à Cressier,  le Domaine de Chambleau à Colombier ou encore La Grillette à Cressier.

Pour expliquer ces résultats, il est important de noter que les 333 hectares de pinot noir pour l’ensemble du canton de Neuchâtel en font le cépage rouge majoritaire. «C’est une région qui en a toujours produit, elle a une grande expérience en la matière», note Alexandre Truffer, rédacteur en chef de l’édition francophone de «Vinum». Par ailleurs, les vignerons ont su prendre un tournant décisif dans les années 2000.

Changement d’objectifs

«L’un des problèmes de la viticulture suisse est que, jusque dans les années 1990, l’idée était de produire le plus possible», explique le spécialiste. «On sélectionnait des cépages ou des types de clones très productifs, au détriment de la qualité. A Neuchâtel, il y a eu mouvement qui a consisté à les remplacer par une sélection qualitative.» Ce qui, dix à quinze ans plus tard, permet aujourd’hui d’en faire des cuvées spécifiques et d’obtenir des vins haut de gamme.

Alors que, pendant longtemps, les pinots noirs des Grisons étaient considérés comme les meilleurs à l’échelle suisse, ils sont en train d’être devancés par les neuchâtelois. «Depuis quelques années, Neuchâtel est en train de prendre la tête. On y trouve des pinots noirs juste exceptionnels.» En cause, aussi, un climat favorable et un travail sur le matériel végétal, qui constitue un plus.

Comparaison internationale

Alexandre Truffer ne mâche pas ses mots, il en vient même à opposer les pinots neuchâtelois aux bourgognes. «Si l’on fait une comparaison internationale, alors que les grands bourgognes sont devenus hors de prix, ce qui se fait à Neuchâtel pour une bouteille entre 40 et 60 francs, voire 80 francs pour les plus chers, correspond à la qualité des tout grands pinots noirs du monde.»

Et de conclure: «Pour les gens qui ne sont pas millionnaires, les cuvées de prestige de Neuchâtel valent vraiment la peine.»

Sandra Hildebrandt

 

Un guide, pas un concours

Cinq fois par an, lors de sa sortie, le magazine «Vinum» se concentre sur une thématique de dégustation, tels le chasselas, les vins doux ou les pinots noirs, avec leur potentiel de garde pour cette dernière édition.

Pour établir ce guide, une première dégustation a été effectuée avec les millésimes 2018, puis une seconde avec ceux allant de 2017 à 2011. Au total, 114 vins de toute la Suisse romande ont été soumis à cette dégustation à l’aveugle. Mais il ne s’agit nullement d’un concours, la participation étant gratuite. Les vins sont notés sur une échelle de 0 à 20, selon les critères internationaux, et un guide est alors constitué.

 

En savoir plus: le site de «Vinum»

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