Il arrivera un jour, peut-être, où tous les établissements participant au Festin neuchâtelois afficheront complet plusieurs semaines à l’avance. Nous n’en sommes pas encore là, mais le succès de cette jeune manifestation ne se dément pas: trois des quatorze lieux où l’on fera bombance le 11 mars à midi n’ont plus de places disponibles. En chiffres: il reste environ 400 places sur les 1090 proposées au total.
Il est vrai que la promotion de la manifestation a déjà débuté sur les réseaux sociaux. Et que la page Facebook du Festin neuchâtelois compte près de 1500 amis. Ajoutez la publicité faite par les établissements eux-mêmes, ainsi que le bouche-à-oreille, et vous aurez une recette gagnante: celle d’un repas qui vise à «stimuler et développer des activités autour de la gastronomie en conservant le patrimoine culinaire neuchâtelois», indique l’association créée en 2013. En rappelant que le mouvement a été lancé en 2011 avec un menu «terroir» de douze plats proposé à l’occasion des 1000 ans de la villle de Neuchâtel.
Producteurs présents
«Il faut bien comprendre que les restaurateurs qui participent à cette manifestation ne le font pas pour des raisons commerciales», indique Karen Allemann-Yerly, coordinatrice de l’opération et directrice de Gastroneuchâtel. l’association professionnelle des établissements publics. Elle explique: «Le Festin neuchâtelois demande un énorme travail en plus de l’activité habituelle. Les restaurants qui s’investissent ce jour-là le font en tant qu’ambassadeurs des produits du terroir. D’ailleurs, à plusieurs endroits, des producteurs viennent parler de leurs produits aux personnes présentes, sans parler des autres animations proposées, de la musique par exemple.»
Des produits, rappelons-le, dont certains doivent obligatoirement figurer au menu: poisson du lac, saucisson neuchâtelois, gruyère du canton, autres fromages neuchâtelois, chocolat Suchard et pain artisanal neuchâtelois. Mais aussi, dans un verre ou en recette: absinthe, non-filtré, œil-de-perdrix et pinot noir.
Mais le Festin neuchâtelois, c’est d’abord un état d’esprit. Celui que favorisent la durée du repas, de grandes tables où l’on fait la connaissance d’autres convives, et, surtout, une identité culturelle partagée. Que l’on soit du Haut, du Bas ou des Vallées... «Et nous avons plein d’autres idées pour les prochaines éditions!», annonce, enthousiaste, Karen Allemann-Yerly.