Dans le domaine de la viticulture biodynamique, Christian Rossel, d’Hauterive, fait figure de pionnier. C’est dans les années 1990 qu’il a commencé, d’abord avec de la production intégrée, une méthode qui vise à réduire l’utilisation d’engrais et de pesticides. «Cela n’existait pas tellement dans le canton», se souvient Christian Rossel. «Nous étions parmi les précurseurs, avec sept autres producteurs.»
Le Neuchâtelois a toujours été très attiré par les méthodes de l’agriculture biologique, mais se lancer était difficile. Il fallait apprendre à faire de la biodynamie sans prendre le risque de compromettre tout son domaine. «Au début, il n’y avait pas tellement de points de référence», explique-t-il. En Suisse, tous les instituts étaient du côté alémanique, il s’est donc plutôt orienté vers la France, où il a visité de nombreux domaines. A son retour, il effectuait des essais – encore peu concluants – sur des jeunes vignes pour ne pas exposer...