Voici quatre ans presque jour pour jour que Bernard Matile a repris la boulangerie Aux Saveurs gourmandes, à Neuchâtel (rue des Parcs). C’était le 1er avril 2015. Il n’aura fallu que peu de temps pour qu’il devienne l’un des meilleurs: il met fièrement en avant la médaille d’or obtenue pour sa taillaule lors du Concours suisse des produits du terroir en 2017.
«Cela représentait une belle récompense pour le travail effectué», commente-t-il. Sa taillaule est née après de nombreux essais. «Il y a beaucoup de recherche pour pouvoir arriver au sommet.»
Dans le domaine de la boulangerie, tout le monde sait faire la taillaule. Il s’agit donc de se différencier. Sa spécificité à lui, ce sont les agrumes. Il y fait notamment tremper les raisins. Et pour le reste, «j’ai mes petits secrets», glisse-t-il. «Nous obtenons quelque chose de moelleux, friable et qui ‘dégage’ au nez…»
Le créneau de la boulangerie, c’est la fabrication artisanale. «Du 100% fait maison!» Quant aux produits labellisés par l’organisme «Neuchâtel vins et terroir», ils sont constitués de matières premières à 100% neuchâteloises. C’est le cas de la taillaule, comme de diverses sortes de flûtes et du gâteau à la crème à l’absinthe, les spécialités de Bernard Matile.
Des rosettes aux saveurs variées complètent l’offre. Dans ces dernières aussi, le boulanger souhaite intégrer de la fée verte. Si le juste dosage peut être difficile à trouver, après divers essais, il devrait pouvoir les commercialiser prochainement.
Il propose également différentes sortes de sandwiches, par exemple au charbon végétal, ce qui ajoute une couleur noire et fait du bien aux intestins. Le pain aux fruits exotiques, aussi utilisé pour les sandwiches, est très apprécié par les clients. Mangue, ananas, noix de coco et raisins font partie de la composition. Avec la garniture, cela donne un goût sucré-salé qui plaît.
Bernard Matile compte à nouveau présenter certaines de ses créations au Concours suisse des produits du terroir qui se déroulera en novembre prochain. Remporter un prix est un gage de qualité pour beaucoup. «Les gens sont friands des médailles, ils se disent que ça doit être bon!», sourit-il.
Sandra Hildebrandt
Crédit photo: Luca Vuitel