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Comment se loger sans se ruiner?

La charge du loyer pèse lourdement sur le budget des ménages, et d’autant plus pour les plus défavorisés de la société. Entre subventions, partage du loyer et alternative de logement, il existe tout un éventail de solutions.

29 avr. 2020, 05:00
Pour certains ménages, le loyer représente une importante charge financière.

Le logement pèse lourdement sur le budget des ménages et a fortiori d’autant plus pour ceux considérés comme pauvres et précaires. Néanmoins, il n’existe pas de recette miracle pour réduire la charge du loyer, sinon un large éventail de solutions qui peuvent parfois être combinées. Avant tout étatiques, ces dernières peuvent aussi revêtir un caractère privé. Le choix de privilégier une option à une autre dépend avant tout de la situation socio-économique et des besoins de chaque ménage. En outre, celui-ci doit composer avec les moyens disponibles et les structures existantes dans sa commune, indépendamment de sa taille, et son canton de domicile.

Garanties: favoriser l’accès au logement

La garantie de loyer peut constituer une lourde charge pour certains ménages à faible revenu et même empêcher l’accès au logement. Des tiers, le plus souvent des fondations, organisations non gouvernementales et certains pouvoirs publics proposent donc des garanties financières pour les locataires. Elles se déclinent sous trois formes. Le cautionnement de la garantie de loyer: le tiers active son fonds de solidarité pour offrir la garantie de loyer au bailleur. La responsabilité solidaire: le tiers cosigne le bail et prend en charge garantie de loyer, charges et autres créances dues au bailleur. Reprise du bail: le tiers signe le contrat de bail en son nom et remet le logement au locataire.

Subventions: solliciter une aide au logement

La plupart des cantons romands et certaines communes octroient des aides individuelles au logement – elles peuvent être cumulées – sous forme d’allocations ou de subventions en dehors de l’aide sociale. Ces contributions directes aux frais du loyer sont destinées aux ménages modestes. Elles sont allouées et plafonnées en fonction de divers critères qui varient d’une commune ou d’un canton à l’autre. Pour pouvoir en bénéficier, les locataires doivent répondre à des conditions en termes de limite de revenu, de fortune ou encore de taux d’occupation, soit le nombre d’habitants par rapport au nombre de pièces.

Coopérative: louer hors du marché

Ce type d’habitat est en pleine expansion et pour cause. Habiter dans une coopérative d’habitation ou d’habitants revient à diminuer son loyer d’environ 20% par rapport au reste du marché immobilier. Dans une coopérative, on loue son logement à prix coûtant. Les revenus des immeubles servent donc à couvrir les frais du terrain, de construction, d’entretien et de gestion et non pas à faire du profit. Au lieu de verser une garantie de loyer au moment d’emménager, on achète des parts sociales – elles sont remboursées lorsque l’on quitte la coopérative – de quoi devenir copropriétaire de l’immeuble en quelque sorte. Seul bémol, ces parts sociales sont parfois élevées pour les ménages les plus modestes.

Colocation: partager les frais

Vivre à plusieurs permet de diviser le loyer, mais aussi les charges, l’entretien, les taxes radiotélévision, Internet ou les assurances. Des programmes facilitent la mise en relation des futurs colocataires. Certains font cohabiter les seniors esseulés avec des étudiants. En échange d’un loyer plus bas, ces derniers offrent un peu de leur temps et leur aide pour les tâches ménagères. D’autres structures hébergent les seniors sous le même toit. La colocation est aussi une option pour les familles monoparentales au revenu souvent limité.

Déménager: s’éloigner pour économiser

Changer de commune, voire de canton, où il existe une suroffre de logements vacants, permet dans certains cas de faire des économies sur son loyer. C’est le cas des centres urbains où le coût des logements reste élevé. Gare à ne pas trop s’éloigner non plus, le gain pouvant s’avérer nul! Si déménager permet d’alléger le loyer, d’autres frais, tels que les transports, risquent à l’inverse d’augmenter. La solution pourrait même s’avérer contre-productive pour les ménagers les plus défavorisés fragilisant un peu plus leurs conditions de vie.

 

Cet article peut être lu dans notre magazine «Votre Habitat» de ce printemps 2020.

 

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