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Santé: bien vieillir, c'est possible

Vivre mieux et plus longtemps: le rêve de nombreux d’entre nous. Une utopie peut-être à portée de main grâce à une hygiène de vie bien précise.

10 nov. 2018, 08:01
Prendre rendez-vou chez son médecin permet de faire le tri et d’équilibrer sa prise de médicament.

Il n’y a pas si longtemps, l’âge de la retraite rimait avec dos voûté, sédentarité et souvenirs. Aujourd’hui, on ne compte plus les seniors actifs qui voyagent, sortent et profitent d’une seconde jeunesse. Les statistiques le confirment: l’espérance de vie des Suisses ne cesse d’augmenter. Elle est en moyenne de 81,5 ans pour les hommes et 85,3 pour les femmes.

Une nette amélioration

L’augmentation du nombre de centenaires est même exponentielle. «C’est essentiellement lié à l’évolution de notre style de vie, commente le Pr Karl-Heinz Krause, spécialiste en biologie du vieillissement aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG). Depuis les 150 dernières années, l’accès à de bonnes conditions sanitaires et à une alimentation équilibrée s’est nettement amélioré.»

Les progrès de la médecine jouent également un rôle, mais il ne faut pas surestimer leur impact. «Le centenaire typique est celui qui n’a jamais consulté de sa vie», ajoute le spécialiste.

Ce que dit la biologie

Tôt ou tard, l’organisme de chacun d’entre nous commence toutefois à montrer certaines faiblesses. D’un point de vue purement biologique, le vieillissement ne correspond pas à un mécanisme clair et net. C’est même un phénomène très complexe, qui regroupe une centaine de processus différents.

En résumé, en prenant de l’âge, tous les éléments de l’organisme fonctionnent un peu moins bien. Si un seul élément du corps est touché, on parle alors de maladie. Mais lorsque la dégradation concerne tout le système, c’est le vieillissement qui est à l’œuvre. Les spécialistes en gériatrie distinguent en général deux manières de prendre de l’âge: «On considère le vieillissement “réussi” lorsque la personne reste en bonne santé, indépendante et autonome malgré quelques dysfonctionnements mineurs, explique le Dr Pierre Guillemin, chef de service en gériatrie et réadaptation à l’hôpital Riviera Chablais. Il devient pathologique lorsqu’il est accompagné d’une accumulation de problèmes d’origine multifactorielle. Ces répercussions fonctionnelles engendrent une perte d’indépendance au quotidien (par exemple pour la toilette, s’habiller, se lever seul d’une chaise, etc.).»

Il faut bouger

Certaines maladies fréquentes chez les personnes âgées, comme la BPCO (broncho-pneumopathie chronique obstructive) ou le diabète, ont des répercussions sur le fonctionnement de certains organes du corps. Elles réduisent la mobilité et induisent alors un cercle vicieux: moins une personne utilise son organisme, plus il risque de se dégrader. «C’est un peu comme une voiture que vous laissez au garage, illustre le Pr Karl-Heinz Krause. Si vous ne l’utilisez pas, elle va finir par s’abîmer.»

De la prévention avant tout

Les médecins semblent donc unanimes: pour un vieillissement «réussi», il faut continuer d’être actif. Mais pas uniquement! Afin de mettre toutes les chances de son côté, c’est l’hygiène de vie en général qui doit être soignée. «Cinq facteurs, que j’appelle les “Big five”, sont particulièrement importants pour rester jeune: ne pas fumer, être physiquement actif, éviter l’obésité, se nourrir sainement et avoir une vie sociale riche», détaille le Pr Karl-Heinz Krause. La «recette» pour bien vieillir passe donc avant tout par la prévention.

Pas plus de cinq médicaments par jour

Dès l’âge adulte, être attentif à respecter ces «Big five» ne peut être que bénéfique. Lorsque les problèmes de santé liés au vieillissement commencent à apparaître, il faut également veiller à maintenir une médication équilibrée. «Chaque médecin spécialiste a tendance à prescrire un médicament et le patient se retrouve parfois avec des dizaines de pilules à prendre chaque jour, avertit le Dr Pierre Guillemin. Or, ces médicaments peuvent avoir des interactions entre eux et faire plus de mal que de bien. Idéalement, il ne faudrait pas consommer plus de cinq médicaments différents.»

Restez optimiste

Au-delà de ce chiffre, n’hésitez donc pas à prendre rendez-vous avec votre généraliste ou un spécialiste en gériatrie, afin de faire un tri et équilibrer votre traitement. Si la pilule magique anti-âge n’existe pas encore, leDr Pierre ­Guillemin relève néanmoins un point commun à tous ses patients centenaires: «Ce sont des gens résolument positifs et optimistes.» Raison de plus pour sourire à la vie, et ce à n’importe quel âge.

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