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L'hypnose vient de plus en plus en aide aux soins médicaux

En psychologie, l’hypnose est reconnue pour ses nombreux bienfaits. Dans les hôpitaux, elle est aussi de plus en plus utilisée pour des soins médicaux et thérapeutiques.

12 mai 2021, 09:00
Cette technique ayant prouvé son efficacité sur de nombreuses maladies a fait son entrée à l’hôpital.

Vaincre une phobie, mettre la douleur à distance, surmonter des effets secondaires...

Le panel d’indications de l’hypnose ne cesse de s’étendre. Loin d’être une nouvelle spécialité médicale, c’est surtout une attitude relationnelle que les soignants peuvent développer avec leurs patients, dans leurs spécialités respectives.

Conscients des nombreuses vertus de cet outil thérapeutique, beaucoup d’hôpitaux forment désormais du personnel médical à l’hypnose afin d’accompagner leurs patients.

Une technique d’anesthésie

L’hypnosédation est une technique d’anesthésie rendue possible grâce à l’hypnose. Elle ne remplace pas totalement l’anesthésie classique, mais peut cependant être pratiquée au cours d’une intervention chirurgicale en complément d’une anesthésie locale.

Elle est surtout utilisée pour des opérations simples sur les membres ou l’appareil musculo-squelettique, les chirurgies du sein ou de la thyroïde, ou encore les extractions dentaires.

Eviter la narcose

Cette technique permet d’éviter une narcose complète et tous les désagréments qui vont avec. Ainsi, les quantités de médicaments administrées au patient sont réduites et les effets secondaires sont donc moindres. Grâce à l’hypnose, un patient qui se fait opérer parvient à mettre la douleur à distance en détournant totalement son attention de la zone opérée, grâce à son imagination.

Sous hypnose, il ne dort pas et peut ainsi s’exprimer, bouger et demander une pause si la douleur capte son attention. Le thérapeute l’accompagne tout au long de l’opération et s’assure de son bien-être. L’hypnose peut également être utile avant et après une opération.

Dans un premier temps, elle permet au patient d’atténuer et gérer le stress induit par l’hospitalisation et le geste chirurgical. Au réveil, la pratique de l’hypnose réduit les temps de récupération et la cicatrisation est améliorée. De manière générale, les phases pré- et postopératoires sont mieux vécues.

L’hypnose et les enfants

On le sait moins, mais l’hypnose peut également être utilisée en pédiatrie, avec les tout-petits.

Elle permet par exemple d’aider un enfant anxieux, mais aussi de soigner de nombreux problèmes comme les troubles du sommeil ou l’énurésie nocturne (enfants qui font régulièrement pipi au lit).

Les techniques utilisées avec les enfants sont un peu différentes de celles pour les adultes. Difficile de demander à un petit qui souffre de se calmer et se concentrer sur sa respiration. Ainsi, induire un état de transe peut s’avérer compliqué.

Les thérapeutes ont donc souvent recours à des jeux ou des récits métaphoriques qui correspondent mieux au langage et au monde des enfants.

Grâce à ce type d’exercices, l’inconscient peut saisir le message indirect qui lui est adressé. L’important pour le thérapeute est avant tout de savoir s’adapter au besoin de son petit patient et de construire avec lui une relation de confiance.

Contre la douleur, c’est un outil d’autant plus précieux que certains médicaments antalgiques ne sont pas adaptés à la pédiatrie

 

Grâce à l’hypnose, l’enfant peut se défocaliser de ce qui le stresse ou le fait souffrir et diriger son attention sur des choses positives et mieux dormir. Dr

Gérer la douleur

Dans bien des cas, l’hypnose est un excellent outil pour permettre au patient de gérer des douleurs aiguës.

Comme lors d’une hypnosédation, il peut parvenir à surmonter la douleur en la mettant à distance. La douleur existe toujours, mais l’affecte beaucoup moins. En se concentrant sur des images agréables et en recadrant la perception négative liée à la douleur, il se sent beaucoup mieux.

Il ne subit plus les gestes douloureux et arrive à contrôler son ressenti. Ainsi, en milieu hospitalier, l’hypnose est souvent utilisée avec les grands brûlés dont les soins sont extrêmement douloureux et provoquent souvent un stress intense. On peut également y recourir pour changer un pansement, poser une sonde, faire une ponction lombaire, etc.  sages-femmes intègrent aussi l’hypnose dans l’accompagnement des mamans lors de l’accouchement.

Cela permet de compléter une anesthésie péridurale, voire même éviter d’y avoir recours. De manière générale en gynécologie, l’hypnose peut aussi aider les femmes qui souffrent de douleurs chroniques au moment des règles ou suite à une épisio-tomie.

Traitement anticancéreux

La pratique de l’hypnose trouve aussi toute son utilité pour compléter un traitement anticancéreux.

Elle permet au patient d’intégrer et de «faire avec» les effets secondaires de son traitement, comme une manifestation salutaire plutôt qu’un mal supplémentaire. Ce, par exemple, en exerçant son attention et son imagination à transformer chaque sensation perçue durant une chimiothérapie en une manifestation curative bienveillante à son égard.

A noter que l’hypnose n’est pas un outil uniquement réservé au thérapeute. Au contraire, chacun peut apprendre à le développer et l’utiliser au quotidien, pour son bien-être personnel. Toutefois, une formation est indispensable pour pouvoir en faire un outil thérapeutique.

 

*Adapté de J’ai envie de comprendre... L’hypnose, de Yseult Théraulaz, en collaboration avec Eric Bonvin et Adriana Wolff, Ed. Planète Santé, 2016.

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