«Mammút n’est pas une tête d’affiche. Mais c’est un vrai coup de cœur de notre programmateur.» Au moment d’annoncer le dernier groupe à rejoindre le line-up du Rock Altitude 2018, Gilles Aerni, chef communication du festival, joue la carte de la transparence. Louable, l’état d’esprit révèle surtout une situation financière plus rouge que rose.
En clair, les comptes de la manifestation locloise affichent un déficit d’environ 100 000 francs, cumulés sur 13 ans, pour un budget valorisé à 800 000 francs annuels. «La billetterie et les revenus générés durant le festival ne couvrent qu’environ 30% de ce dernier», calcule Mikaël Zennaro, coprésident. La faute à qui?
Notamment à cause de sa taille – 10 000 festivaliers sur quatre jours – le festival peine à attirer de grands noms. «Outre les cachets de plus en plus élevés, les artistes sont souvent programmés par pack dans les grands festivals, via des agences...