Au départ, on avait un peu peur. Parce qu’écrire un coup de cœur dans une soirée metal quand on n’aime pas particulièrement le metal, ça s’annonçait un brin compliqué. Ensuite, il y a eu Meshuggah. On nous avait prévenu que le groupe était le champion des rythmes asymétriques. Au début, on a donc essayé de compter les temps. On a vite abandonné. Mais les rythmes ont beau être incroyablement compliqués, les lumières sont parfaitement calées dessus. A chaque coup de grosse caisse (et il y en a), des projecteurs lasers crépitent. On se croirait dans une bataille spatiale. Au final, on s’est dit que le groupe portait bien son nom: «meshuga», en yiddish, ça veut dire «fou».