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Woke et cancel culture: vers un nouveau totalitarisme?

François Berger, écrivain, éditeur et membre de la Société européenne de culture nous parle du wokisme et de la culture de l’effacement.

28 juin 2021, 15:13
Les nouveaux censeurs "entendent réécrire l’histoire pour la rendre conforme à leur idéologie", écrit François Berger.

Woke et cancel culture: des mots qui marquent fortement notre époque. Issu de l’argot des Afro-Américains, woke désignait à l’origine la personne «éveillée» face aux oppressions subies par les minorités. Mais aujourd’hui la vague woke, au nom de mouvements féministes, antiracistes et LGBT américains extrêmes, veut imposer une cancel culture ou culture de l’effacement.

Le wokisme, c’est le politiquement correct en pire, lequel provient du vocabulaire léniniste servant alors à entériner les opinions conformes à celles du Parti.

Ainsi la créatrice d’Harry Potter, J.K. Rowling, est-elle devenue persona non grata pour avoir affirmé que la différence des sexes était une réalité biologique. Le film «Autant en emporte le vent» a été supprimé temporairement de HBO Max. La nouvelle idéologie impose sa ligne de partage entre hétérosexuels blancs et… tous les autres.

Ces nouveaux censeurs entendent réécrire l’histoire pour la rendre conforme à leur idéologie

Par ses appels aux boycotts, amplifiés par la frénésie des réseaux sociaux, la cancel culture, gagnant l’Europe, attaque violemment artistes, œuvres, enseignants, médias, sévissant aussi à l’encontre de toute contestation religieuse. En France, la lycéenne Mila a reçu des menaces de mort pour avoir critiqué l’Islam et certaines caricatures de «Charlie Hebdo» ne seraient pas suffisamment woke.

Ces nouveaux censeurs, certes minoritaires et cependant très actifs, entendent réécrire l’histoire pour la rendre conforme à leur idéologie. Aussi sont-ils opposés à tout débat contradictoire, et ce, au mépris des constitutions, à commencer par celle des Etats-Unis, garantissant la liberté d’expression, de religion et de presse.

«Mais les totalitaristes ont toujours essayé d’éradiquer la mémoire culturelle parce que les peuples qui ne sont plus enracinés dans leur histoire sont plus faciles à diriger», rappelait récemment l’écrivain et journaliste américain Rod Dreher.

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