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Point de vue de Simon Frenkel: "Gratuité"

Simon Frenkel, troubadour franco-folk, développe une réflexion sur la gratuité sur internet. Découvrez son point de vue: comme d’autres personnalités locales, nous l’invitons à s’exprimer régulièrement sur des sujets d’actualité.

24 avr. 2018, 12:00
Sur internet, les géants sont gratuits. Mais l'accés au web, lui, est payant.

«Facebook. Créer un compte. C’est gratuit (et ça le restera toujours).» Vous qui lisez cette chronique d’avril sur écran, vous connaissez cette accroche. Vous qui la lisez sur papier, c’est objectivement moins sûr, mais vous savez probablement de quoi je parle.

Cette gratuité semblant si généreusement offerte n’est pas l’apanage du seul géant bleu virtuel. Nous la trouvons sur Youtube, Deezer, Spotify, et bien d’autres – soit, auprès de toutes ces entreprises qui, grâce au credo d’accès à la culture, divertissent les esprits et donc les préparent à l’accueil d’une publicité «pertinente». Le procédé n’est pas neuf: quand c’est gratuit, c’est toi le produit. Leur raison d’être n’est pas ou plus de proposer des contenus aux gens, mais de mettre les gens devant des publicités. Ça fonctionne dans l’autre sens.

Et, ah oui, cela permet aussi de facturer la connexion internet, devenue «nécessaire». Parce que si 1 000 000 d’écoutes en streaming gratuit ne rapportent que quelques francs à l’artisan d’une chanson, le tuyau, on le paie chaque mois. C’est l’air du temps qui veut, avant tout et à grands bénéfices, connecter des gens authentiques. Uber n’a pas de taxis, Airbnb ne possède aucun hôtel. Laissez les gens faire, mais soyez l’intermédiaire!

N’empêche, il avait une saveur particulière l’enregistrement pirate d’un concert ou le tour gratuit en carrousel - «Tournez belles licornes, tournez chevaux de bois». C’était un moment de liberté volé. Il nous faut maintenant débusquer cette liberté autrement. Urgence, mais patience…

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