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Point de vue de Sera Pantillon: «Loi sur la chasse: paradoxe et absurdité»

Des actions cohérentes en faveur de la biodiversité et pas une libéralisation de la chasse: c’est ce que réclame Sera Pantillon, présidente des Jeunes Verts neuchâtelois.

11 oct. 2019, 12:00
Un référendum a été lancé contre la nouvelle loi sur la chasse. Celle-ci facilite l'abattage du loup.

La révision de la loi sur la chasse récemment acceptée par le Conseil national a provoqué un tollé au sein des associations de protection de la faune, lesquelles ont déposé un référendum cette semaine.

Cette loi donne un blanc-seing aux cantons en matière d’abattage des loups notamment, alors qu’aujourd’hui la Confédération gère cet aspect. Il est indiscutable que le loup provoque des dégâts au sein des troupeaux, mais son abattage tel qu’il est prévu dans la nouvelle loi n’est absolument pas justifiable.

En effet, il a été démontré que les tirs à titre préventif n’auront comme effet que de déstabiliser les meutes de loups, lesquelles auront ensuite tendance à attaquer de manière plus fréquente des animaux de rente puisque ceux-ci sont plus faciles à chasser que le gibier.

De nombreuses autres espèces rares et protégées sont concernées par cette loi.

De plus, il a également été constaté que beaucoup de troupeaux ne sont aujourd’hui pas suffisamment protégés contre les attaques de prédateurs sauvages, qu’il s’agisse de clôtures ou de la présence de chiens de garde. Outre le cas du loup, de nombreuses autres espèces rares et protégées sont concernées par cette loi (tétras-lyre, lagopède alpin, bécasse des bois, etc.) et pourraient être abattues au bon vouloir des cantons.

Les mesures de régulation des espèces existent déjà dans la loi actuelle. Alors que l’on commence à réaliser les enjeux contemporains de notre société que sont le dérèglement climatique et la crise de la biodiversité, le Parlement ne trouve rien de mieux à faire que de proposer une loi sur la chasse à l’encontre des objectifs de protection de la biodiversité du Conseil fédéral.

Ce dont la Suisse a besoin aujourd’hui, c’est d’actions cohérentes afin d’endiguer l’effondrement de notre biodiversité, pas une libéralisation de la chasse des espèces protégées!

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