Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Point de vue de Sera Pantillon: «Deux semaines seulement?»

«Il est clair que l’introduction d’un congé paternité au niveau fédéral relève d’un changement profond de notre société et de notre manière d’appréhender l’organisation du noyau familial», écrit Sera Pantillon, présidente des Jeunes verts neuchâtelois.

27 juin 2019, 12:00
Le Conseil des Etats a approuvé la mise sur pied d'un congé paternité de deux semaines.

 

Le Conseil des États s’est récemment prononcé en faveur (par 26 voies contre 16) d’un congé paternité de deux semaines et ce, contre l’avis du Conseil fédéral, pour qui le congé paternité «mettrait en péril la compétitivité de l’économie». La chambre haute a également rejeté dans la foulée l’initiative populaire fédérale exigeant un congé paternité de 20 jours.

Il est clair que l’introduction d’un congé paternité au niveau fédéral relève d’un changement profond de notre société et de notre manière d’appréhender l’organisation du noyau familial. Douter de la faisabilité de la mise en place d’un tel changement peut être légitime. En revanche, nul ne peut valablement nier les innombrables points positifs qu’un tel changement induirait.

La présence des deux parents dès la naissance d’un enfant comprend des effets positifs.

De nombreuses études ont effectivement prouvé que la présence des deux parents dès la naissance d’un enfant comprend des effets positifs sur le développement et la santé de celui-ci. De surcroît, les effets bénéfiques touchent aussi à la problématique globale de l’égalité puisque des différences de rôles entre les genres apparaissent et s’inscrivent sur le long terme lors de la naissance du premier enfant.

Quant au rôle du service public, il était déjà bien débattu lors de l’introduction du congé maternité. Aujourd’hui, qui pourrait prétendre à un retour en arrière? Lorsqu’on constate l’excellente situation financière de la Confédération (avec un bénéfice record pour 2018) et certaines de ses dépenses telles que l’acquisition d’avions pour l’armée dont la facture se chiffre à plusieurs milliards de francs, il apparaît qu’il s’agit avant tout d’un choix de priorisation. Il est temps que la Suisse rattrape un peu son retard et entre dans le 21e siècle.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias