Les manifestations du 1er mai dernier ont eu lieu cette année sous le signe de la grève des femmes du 14 juin prochain, déjà annoncée comme massive. L’angle féministe de cet évènement a permis de soulever de nombreuses inégalités qui règnent encore dans notre société entre les travailleuses et les travailleurs. Qu’il s’agisse des salaires, de la progression de carrière ou encore de la valorisation des tâches, trouver un domaine parfaitement égalitaire se révèle être un exercice périlleux.
En 1991, 500’000 femmes avaient manifesté dans les rues du pays afin de faire appliquer l’article 8 de la constitution, pourtant plébiscité dix ans auparavant. Si cette grève a atteint son but en accélérant l’application dudit article, la réalité d’aujourd’hui est tout simplement anticonstitutionnelle.
Les injustices dont sont encore victimes les femmes sont une atteinte à la dignité.
Pire encore, nombreux sont ceux que la violation du chapitre premier sur les droits fondamentaux ne semble pas inquiéter outre mesure. Entre des discours qui s’apparentent à un déterminisme biologique et ceux qui reflètent simplement un désintérêt complet de la chose, difficile de nier l’oppression du système patriarcal qui persiste et domine. La Loi sur l’égalité adoptée l’an dernier au Parlement en est un exemple criant.
En cette année 2019 de la Femme, une chose est sûre: les injustices dont sont encore victimes les femmes sont une atteinte à la dignité humaine. Dans un pays qui se vante d’avoir un système social exemplaire et qui construit ses valeurs autour du respect et du dialogue, nous nous devons d’œuvrer ensemble, femmes et hommes, vers une société plus égalitaire et ce, dès aujourd’hui.
Le 14 juin, mobilisons-nous toutes et tous pour des droits promis depuis trop longtemps!