Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Point de vue de Robin Erard: «La Chaux-de-Fonds, l’an zéro»

«L’avenir de La Chaux-de-Fonds ne sera pas horloger», déclare le cinéaste Robin Erard. Comme d’autres personnalités locales, nous l’invitons à s’exprimer sur des sujets d’actualité.

22 sept. 2020, 14:00
Selon Robin Erad, "il y a un secteur que La Chaux-de-Fonds doit développer et qui est déjà son atout majeur actuellement: La Culture!"

L’avenir de La Chaux-de-Fonds ne sera pas horloger. Les ventes s’écroulent, les entreprises licencient, Apple vend plus de montres connectées que l’ensemble des exportations horlogères suisses. Le retard technologique est tel qu’il est illusoire de penser pouvoir régater un jour. Il ne restera à terme que quelques anciens fleurons horlogers, mais dont les sièges sociaux sont hors canton et qui ne rapportent rien à la communauté. L’horlogerie est un mythe du passé et il est urgent de prévoir l’avenir sans lui. Les autorités de la ville doivent se mettre à patiner là où le puck n’est pas encore arrivé, sans quoi on ressemblera bientôt aux villes mono industrielles du nord de la France.

La culture se renouvelle sans cesse contrairement à l’horlogerie

Mais rien n’est perdu, car il y a un secteur que La Chaux-de-Fonds doit développer et qui est déjà son atout majeur actuellement: la culture! De plus le hasard d’un alignement d’étoiles pourrait faire de La Chaux-de-Fonds la «Capitale culturelle» en 2024 ou 2025. Sur une proposition de Daniel Rossellat – directeur du Paléo festival – les autorités de la ville se penchent sur ce projet. Cette idée lumineuse devrait être le propulseur d’une ville nouvelle, construite autour de «l’industrie de la culture». Ainsi, si le projet est ambitieux et qu’il a pour objectif de bouleverser l’image de la cité à long terme, les Chaux-de-Fonniers seront fiers de vivre non plus dans une métropole horlogère, mais dans une métropole culturelle. Ils pourront dire: «Ici nous faisions des montres, maintenant nous faisons de la culture.»

La culture n’est pas un vilain mot, elle est même notre totem, car lorsque des étrangers viennent à La Chaux-de-Fonds, c’est par ce biais qu’ils vivent la ville et c’est également par ce biais que nous attirerons de nouveaux habitants. La culture se renouvelle sans cesse contrairement à l’horlogerie. Par contre, si ce projet de capitale culturelle est simplement envisagé comme «l’occasion d’une fête», La Chaux-de-Fonds deviendra comme son mythe horloger: une histoire du passé.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias