Il y a exactement cent ans fut organisé le premier scrutin populaire en Suisse pour accorder le droit de vote aux femmes. Qui s’en souvient encore? Qui se souvient des débats du Grand Conseil de février 1919, au lendemain de la guerre, un Grand Conseil qui va accepter de soumettre cette question au peuple? Il osera, contre l’avis du Conseil d’Etat, ce que le Grand Conseil n’osera pas exactement 100 ans plus tard…
Qui n’a jamais entendu parler de la rupture de collégialité d’un certain Edouard Quartier La Tente, conseiller d’Etat radical, qui prononcera un vibrant discours pour le suffrage féminin d’une incroyable modernité?
Sans surprise, en 1919, le peuple neuchâtelois (les hommes) refusera d’accorder aux femmes ce qu’ils avaient obtenu en 1848. Les Neuchâteloises attendront 1959. Elles seront les deuxièmes en Suisse à obtenir le droit de vote et d’éligibilité, quelques mois après les Vaudoises.
Nous célébrons cette année, non seulement le 60e anniversaire du droit de vote des Neuchâteloises, mais également le centième anniversaire de cette première votation.
Qui se souvient que des femmes de Neuchâtel, et certains hommes, ont joué un rôle de premier plan dans la lutte pour l’égalité, que c’est ici qu’est né en 1905 le premier mouvement suffragiste de Suisse? Nous célébrons cette année, non seulement le 60e anniversaire du droit de vote des Neuchâteloises, mais également le centième anniversaire de cette première votation.
Le 29 mai dernier, le parlement neuchâtelois aurait pu marquer à nouveau son entrée dans l’histoire. Il aurait, comme en 1919, fait œuvre de pionnier en devenant le premier parlement à poser au peuple la question de la parité absolue. Se rattrapera-t-il en devenant le premier canton à exiger autant de femmes que d’hommes sur les listes électorales?
La réponse cet automne…