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Point de vue de Nicolas Rousseau: «America First: rien de nouveau!»

«En politique étrangère, ce seront toujours les intérêts de l’Amérique qui primeront!», écrit Nicolas Rousseau, poète, essayiste, chroniqueur. Comme d’autres personnalités locales, nous l’invitons à s’exprimer régulièrement sur des sujets d’actualité.

19 nov. 2018, 14:00
Donald Trump a participé à la commémoration du centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale à Paris.

Célébration du 100e anniversaire de la fin de la Grande Guerre, un moment où les Américains n’ont pas manqué de rappeler leur apport décisif à la victoire, un apport réitéré lors de la Seconde Guerre mondiale. Ils auraient ainsi sauvé deux fois l’Europe de la dictature!

Sans vouloir aucunement minimiser l’importance de cet engagement ni contester la valeur du sacrifice des soldats américains tués sur le continent dans ces deux conflits, relativisons un peu les choses!

Les USA ne sont pas entrés en guerre uniquement pour la défense des valeurs occidentales, mais aussi pour promouvoir leurs intérêts propres. La première fois, c’est d’ailleurs seulement fin 1917 qu’ils se lancent dans la bataille, notamment après qu’un sous-marin allemand a coulé dans l’Atlantique un bateau britannique à bord duquel voyageaient des Américains; lors de la campagne électorale de 1916, le président Wilson avait d’ailleurs promis qu’il resterait neutre.

Et lors du second conflit mondial, il a fallu l’attaque japonaise contre Pearl Harbor pour que le président Roosevelt obtienne enfin l’entrée en guerre de son pays; jusqu’à fin 1941, certains industriels américains ne se sont pas gênés de collaborer activement avec l’Allemagne nazie.

Même la création de l’Otan en 1949 peut d’ailleurs apparaître comme un moyen pratique pour les USA de circonscrire à l’Europe une éventuelle troisième guerre mondiale avec l’URSS et accessoirement, d’offrir d’importants marchés à leur industrie d’armement.

Bref, méfions-nous des grandes références à la liberté et à la démocratie dont se gargarisent volontiers les présidents des Etats-Unis. De ce point de vue là, Trump a au moins le mérite de parler clair: en politique étrangère, ce seront toujours les intérêts de l’Amérique qui primeront! Ce qui reste moins clair, c’est pourquoi les dirigeants européens ont attendu aussi longtemps pour comprendre cette évidence!

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