Le nombre de retraités augmente et, grâce aux progrès de la médecine, ils vivent plus longtemps. Mais il y a un revers de la médaille. En même temps, le nombre d’actifs diminue, ce qui compromet le financement des rentes. Il y a 60 ans, on comptait 6 actifs par retraité. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 3,4 et la tendance à la baisse se poursuit.
Dans ces conditions, l’AVS fera faillite en 2035. Un tel bouleversement nécessite des réformes de fond, sans plus attendre. Les mesurettes ne suffiront pas et ne font que repousser le problème de quelques années.
Les consciences s’éveillent peu à peu, en particulier chez les jeunes.
Les consciences s’éveillent peu à peu, en particulier chez les jeunes. La prévoyance vieillesse figure en tête de leurs préoccupations, selon le dernier baromètre du Crédit Suisse.
Nous n’avons guère le choix. Augmenter les taxes ne réglera pas les problèmes structurels et la baisse des rentes est inenvisageable. Quant à l’augmentation de l’âge de la retraite, elle représente la solution la plus acceptable et permettrait de s’attaquer au problème à la racine. De nombreux pays d’Europe ont d’ores et déjà fixé l’âge légal de la retraite à 67 ans.
Afin de sauver les retraites, la Suisse devrait emboîter le pas et adopter un régime d’augmentation progressive de l’âge de la retraite jusqu’à 66 ans, combiné avec une adaptation liée à l’espérance de vie, avec des exceptions pour les métiers difficiles, comme c’est déjà le cas dans le domaine de la construction.
Ne rien faire conduirait à la faillite du système. Chacun doit apporter sa contribution à la réussite de cette réforme pour assainir les caisses et assurer des rentes aussi aux générations futures.