Les fusions de communes semblent être le seul remède aux difficultés des petites et moyennes communes. Alors que les fusions se multiplient, il est grand temps de mettre sur la table toutes les solutions. Prenons deux exemples de gestion inter- ou supracommunale.
Il est vrai que la gestion des réseaux (eau, énergies, numérique, routes) doit être menée à plus large échelle que celle des communes. Il est possible de le faire plus efficacement de deux manières. Il s’agit d’abord d’améliorer le fonctionnement des syndicats, qui est souvent très insatisfaisant. Ces structures sont aujourd’hui des quasi entreprises, qui rendent très peu compte de leur action et de leur emploi des fonds publics. Elles doivent redevenir des organes publics pleinement assujettis aux autorités politiques de chaque commune partenaire.
Les districts auraient pu jouer ce rôle; mais leur suppression a malheureusement été décidée dans notre canton.
On pourrait aussi confier certaines compétences à une autorité politique située entre les communes et l’État. Les districts auraient pu jouer ce rôle; mais leur suppression a malheureusement été décidée dans notre canton.
Les agglomérations doivent faire face à des contraintes infrastructurelles et urbanistiques particulières, où les syndicats et les districts peuvent se révéler insuffisants. Dans ce cas, il est possible de mettre en place un échelon politique supérieur à celui des communes, mais moins large que le district, sans pour autant dissoudre les communes existantes. Ces «communautés de communes» ne devraient prendre en charge que ce qui ne peut pas l’être à l’échelon communal. Dans notre canton, on pense bien sûr au grand Neuchâtel.
Ces solutions permettraient de gérer à plus large échelle ce qui doit l’être, tout en conservant le plus possible la proximité de l’autorité politique.