Jules Verne (1828-1905) a passionné des générations de lecteurs en romançant les découvertes scientifiques du 19e siècle, annonciatrices de la société industrielle du 20e siècle.
Pour qui n’aurait lu que quelques-uns de ses romans d’anticipation les plus célèbres, cependant, les rapports humains qu’il tisse entre ses personnages paraissent singulièrement étriqués, voire rétrogrades. On retrouve d’un roman à l’autre le savant dominateur, le costaud pratique aux idées simples et le fidèle serviteur totalement dévoué son maître. On constate aussi une absence quasi complète de femmes. Il en est ainsi dans «Voyage au centre de la Terre», «Cinq semaines en ballon», ou «Vingt mille lieues sous les mers».
Mais c’est faire un mauvais procès au prolifique romancier: on trouve dans son œuvre de nombreuses héroïnes de premier plan et des enfants intrépides.
Il faut composer avec la planète plutôt que d’en user jusqu’à épuisement
Non, ce qui pose problème aujourd’hui, c’est sa...