Mais jusqu’où Macron ira-t-il? Après avoir gagné la présidentielle française sur un programme européen, après avoir réduit les droites et gauches françaises en deux formations mineures, le voici qui s’attaque à l’Europe qu’il entend redynamiser.
En mai, aux élections législatives européennes, il a cassé la dominance des droites et des gauches européennes et octroyé aux centristes, avec une centaine de députés, une place de pivot désormais incontournable. Fort de cette position de force nouvelle, en juillet, il impose un team bien plus «européen» qu’avant aux commandes de l’Europe.
Poursuivra-t-il son chemin jusqu’à modifier de fond en comble cette Europe paralysée?
Avec les chefs d’Etat et de gouvernement, il pourra ainsi piloter une Europe d’autant plus ambitieuse que la Grande-Bretagne ne sera plus là pour imposer son veto et ainsi la paralyser. Une nouvelle équipe d’Europe est aux commandes désormais, elle est ambitieuse pour l’Europe.
Trois victoires successives en quelques mois. Cette ascension est d’autant plus surprenante que l’hostilité ne manque pas autour de lui.
Poursuivra-t-il son chemin jusqu’à modifier de fond en comble cette Europe paralysée au profit d’une Europe à deux vitesses performante, avec configuration réduite, laissant les fossoyeurs de l’Europe, à Budapest, à Rome et à Varsovie, dans leur immobilisme suicidaire face aux assauts des Etats-Unis d’Amérique et de la Chine contre l’Europe? Les prochains mois nous diront le cap que prendra la nouvelle Europe, forte, que Macron entend redynamiser. La bataille pour l’Europe est engagée entre constructeurs et déconstructeurs de l’Europe.