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Point de vue de Hans-Peter Renk: «Une tentative de coup d’Etat (manquée) aux USA»

Le militant altermondialiste Hans-Peter Renk revient sur l’invasion du Capitole le 6 janvier par les partisans de Donald Trump. Comme d’autres personnalités locales, nous l’invitons à s’exprimer régulièrement sur des sujets d’actualité.

15 janv. 2021, 17:00
Le 6 janvier 2021, les partisans de l’ex-président Donald Trump, ici avec le drapeau des Confédérés, ont envahi le Capitole pour invalider l’élection du 3 novembre.

«Pourquoi n’y a-t-il pas de coup d’Etat aux USA? – Parce qu’il n’y a pas d’ambassade des USA à Washington». Cette devinette amère en vogue au sein de la gauche latino-américaine n’est plus de mise depuis l’assaut du Capitole, le 6 janvier 2021, par les partisans de l’ex-président Donald Trump pour invalider l’élection du 3 novembre. Que se serait-il passé si les «trumpistes» avaient réussi à s’emparer des documents certifiant les résultats?

Déclaration du président (élu) Joseph Biden: «L’Amérique, c’est l’honneur, la décence, le respect, la tolérance. C’est ce que nous sommes. C’est ce que nous avons toujours été.»

Vraiment? Pour le philosophe afro-américain Cornel West (un animateur de la campagne de Bernie Sanders en 2016), les USA sont une expérience démocratique dans un empire construit par la destruction des peuples indigènes, l’esclavage des Africain·e·s et l’exploitation des travailleur·euse·s. Une contradiction non résolue à ce jour.

On qualifie parfois Donald Trump et ses adeptes de «populistes». Rien de moins vrai.

Ainsi, en 1898, à Wilmington (Caroline du Nord), une milice suprémaciste massacra 60 à 300 Afro-Américains (dont des élus municipaux), ce qui permit ensuite à l’élite blanche locale de reprendre le contrôle des autorités.

On qualifie parfois Donald Trump et ses adeptes de «populistes». Rien de moins vrai. Car, aux USA, «le populisme [fin du 19e siècle], c’était un mouvement qui demandait la progressivité de l’impôt, la nationalisation des transports, la consolidation de l’état de droit. Ce n’est pas le père Ubu soutenu par des types qui vivent dans l’univers parallèle de QAnon» (Jean-Yves Planchère, «Libération», 14 janvier 2021).

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