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Point de vue de Gilles Crelier: «Une année positive, aussi»

«Nous avons compris que les petits bonheurs de la vie peuvent en réalité être grands, que la vie est à croquer à pleines dents», estime le restaurateur neuchâtelois Gilles Crelier. Comme d’autres personnalités locales, nous l’invitons à s’exprimer sur des sujets d’actualité.

21 déc. 2020, 14:00
"Nous avons appris à respecter les autres, à faire de nos concurrents des alliés, de nos certitudes des questions, de nos petits maux des espoirs et de nos rêves des projets", considère Gilles Crelier.

Confinements, isolements, quarantaines, vaccins, fermetures, cas, malades, peurs, morts… Depuis près d’une année, les médias, la médecine et les politiques nous rabâchent sans cesse les mêmes discours en boucle.

Ma grand-maman, ancienne présidente du Grand Conseil Neuchâtelois, âgée de 90 ans, a confié à mon papa qu’elle pleurait de ne pas pouvoir fêter Noël en famille cette année, comprenez, nous sommes une trentaine. Alors je l’ai appelée et lui ai dit: «Grand-mère, pourquoi pleures-tu, c’est l’année 2020 en entier qui est annulée, tu as donc toujours 89 ans et Noël n’est pas annulé. Le 31 décembre, nous nous souhaiterons une bonne année 2020». A la fin du téléphone, elle savait que mes paroles ne se voulaient que rassurantes mais elle était soulagée.

Grâce à ce virus infernal, nous avons appris à quel point les contacts avec les gens qui nous sont chers sont importants

Cette année 2020 est donc à oublier tout en gardant dans nos cœurs les personnes qui nous auront été enlevées. Il faudra aussi garder de cette expérience ce que les médias n’ont pas suffisamment mis en avant: grâce à ce virus infernal, nous avons appris à quel point les contacts avec les gens qui nous sont chers sont importants, qu’une poignée de main, même avec un inconnu, a une grande valeur, nous avons compris que les petits bonheurs de la vie peuvent en réalité être grands, que la vie est à croquer à pleines dents.

Nous avons appris à respecter les autres, à faire de nos concurrents des alliés, de nos certitudes des questions, de nos petits maux des espoirs et de nos rêves des projets.

Mais aussi, la pandémie nous a montré que nous n’étions que des êtres vivants parmi d’autres sur une planète dont on ne maîtrise pas grand-chose et comme chaque espèce, nous sommes fragiles et fébriles. Nous avons acquis tout ce positif, ne devrions-nous pas en profiter dès 2021?

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